Le colporteur

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Il avait plu ce jour et plus que de raison
Il avait bu Firmin qui chantait à tue-tête
Des chants paillards et crus et dans sa déraison
Il ne savait plus trop où il avait la tête

Son âne le suivait depuis bientôt vingt ans
En tirant résigné sa charrette vétuste
Et les menus objets de marchand ambulant
De ce maître gentil mais un petit peu frustre

Quand Firmin arrivait dans les petits villages
Tout le monde guettait son petit tourniquet
Et c’était le signal de tous les bavardages
Car l’homme colportait bien plus d’un caquet

Il avait des potions pour toutes maladies
Des crêmes redonnant la beauté soit-disant
Aux femmes plus ridées que des pommes d’api
Et des médicaments pour les trop vieux amants

Un jour très arrosé, n’ayant plus rien à boire
Il prit tout bêtement un philtre pour du vin
Et se mit à meugler devant son auditoire
Il venait d’avaler l’hormone pour bovin

mon dieu, c'est dangereux d'avoir soif !
désormais, je me méfierai !
très drôle, ton poème, p'titefée !

De tes mots, rythmés en fil de soie
Me reste ici la chute comme choix

M'enchante le coup,

De l'hormone, pour "beau vin"
Vrai qu'a boire avant soif
On retrouve sous sa coiffe
Un esprit incertain
Propice aux mauvais coups

Felice Fée des mots

Ah ! que c'est joliment dit, joliment écrit. En plus, j'adore l'accent ;-)

Bravo Titefée, tu es super !