premiers émois

Le soleil, comme une boule incandescente,
Venait de finir sa course au déclin du jour.
En admirant la brume rose et opalescente
Montait en nous l'impérieux besoin d’amour.

C’était l’heure tendre où l’ombre émeraude
Se fondait dans les bleus où le noir déjà rôde,
et des lambeaux d’azur se noircir peu à peu ;.
La nuit allait bientôt se coucher sur nous deux.

En faisant des appels dans le trouble silence
La lune, traversait le tamis des rameaux,
Tandis que commençait notre douce romance.
S’adoucissait aussi l’aubade des oiseaux.

Hier tu fus celui qui premier m’avait dit,
En me prenant la main, le très troublant poème
D’un poète maudit mais bien sûr interdit
Je crois me rappeler, Baudelaire lui-même.

Seize ans, combien en nous l’enfance est vivante !
Tandis que cœur et corps sont entrain de changer
On retient son désir, quand devient exigeante
La chaleur de la chair venant nous démanger.

Mais les parents cachaient pourtant ce qu’est l’amour !

Les premiers zamours... chacun et chacune s'en souvient mais les poser là, à la lecture comme tu le fais ... là c'est autre chose...

Là, p'tite Fée, tu es dans une période créatrice intense et de qualité... et les amours de 16 ans, qu'elles étaient belles !!!