Nostalgique crise en thème.

Elle revient la saison du chrysanthème,
Dans ces tristes jardins d’automne, fleuris
Au fond de moi, faisant fi de l’anathème,
Je n’irai pas, là, où nos corps vont pourrir.

Ils ne dorment, pas ici dans leur cercueil,
Tous mes disparus, si vivants en mon âme ;
C’est au fond du cœur que j’honore le deuil
Et leur vrai visage en ranime la flamme.

Je fredonne souvent les chants d’autrefois,
Qui résonnaient joyeux au cœur de la ville
Et nous paraissaient un tantinet grivois,
Mais excitaient chez nous l’esprit juvénile

Voilà qu’orphelines, poursuivons la route
Mes deux sœurs et moi, mais en nous éloignant ;
Les parents partis, c’est comme une déroute
Et le manque d’eux est devenu poignant.

Plus jamais nous n’aurons, autour de la table,
Le bonheur qui nous unissait à Noël.
Devenus nombreux, il n’est plus concevable
D’être tous ici, au banquet annuel.

"Les parents partis, c’est comme une déroute
Et le manque d’eux est devenu poignant."

Rien d'autre à dire que cela. Merci, p'tite fée.

Amitiés.
Alain.

Très émouvant.