Texte posté par Alain
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Re: Texte posté par Alain
Oh punaise !
Même pas le temps de lire 3 lignes qu'il faut s'inscrire !
Mais bon, je comprends, c'est sûrement pour protéger les textes déposés.
Même pas le temps de lire 3 lignes qu'il faut s'inscrire !
Mais bon, je comprends, c'est sûrement pour protéger les textes déposés.
frisonne- Nombre de messages : 5481
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 16/02/2007
Re: Texte posté par Alain
J'ai laissé un mot à Alain avec demande de permission de le mettre ici...
Dès que je l'ai je le mets...
Dès que je l'ai je le mets...
Re: Texte posté par Alain
J'ai sa permission... je vais donc vous le poser un copier coller...
Alain691 Inscrit le: 15 Jan 2010 Messages: 95 Le 27 Oct 20:04
A force de relire ce texte, je pense qu'il n'y a pas besoin de demander une permission pour le copier, le recopier et le déposer ou bon il semble à tout un chacun.
De ce fait, je céde volontier tous drois d'auteur tant qu'il ne sera pas vendu ou utilisé à des fins lucratives et ce à toutes personnes qui a l'intention de s'en servir à bon escient.
Et ce même sans avoir à citer le lien ou même l'auteur ou son pseudo.
Il faut que cessent ces atrocités une bonne foi pour toutes. Et plus il sera diffusé, plus les gens comprendront.
Re: Texte posté par Alain
Contes et narration > Lapidation Horreur
Auteur MessageAlain691 Inscrit le: 15 Jan 2010 Messages: 95 Le 26 Oct 22:21
ATTENTION AME SENSIBLE S'ABSTENIR MERCI
Elle n'avait pas vingt ans.
Elle a osé tromper son " mari ".
Contre le malheur qui vient du ciel, tu peux lutter.
Contre le malheur issu de tes actes, tu ne peux rien.
Attendre, j'attends, en silence dans le silence.
Je réalise que j'ai souvent attendu, de cette attente pleine d'espoir. Toute mon existence est une attente. Espoir de vivre d'autres évènements, attendre qu'ils arrivent pour transformer ma vie. Le temps écoulé depuis ma naissance ressemble au quai d'une gare. Je m'imagine seule, en avance sur l'horaire, je regarde les rails, deux traits qui ne se rejoindront jamais. Comme mes rêves ne rejoindront jamais ma réalité....
Aujourd'hui, mon espoir de vivre d'autres évènements n'a plus d'importance. Aujourd'hui, j'espère seulement vivre...
La sueur inonde mon corps, en torrents permanents, des petites rivières coulent entre mes seins, mes omoplates, mes cuisses, entre les lèvres de mon sexe. J'ai connu cette sensation d'humidité collante quand il me caressait avec tendresse. Son désir uni au mien m'inondait. Maintenant, je suis mouillée sans plaisir.
Mon Dieu que j'ai chaud, j'implore de ta bonté un miracle. Ils vont me sortir de cet horrible sac. Je n'arrive pas à bouger.
Après m'avoir enfermé dans cette toile, ils m'ont déposé dans un grand trou ; engourdie par toute la terre qui m'écrase, je ne sens plus mes jambes. Je suis prisonnière, enfermée nue dans ce grand sac de toile noué autour du cou, enterrée dans le sol jusqu'à la poitrine. Pourquoi ?...
Impossible de fuir, je vois ces hommes et ces femmes, debout, en cercle, autour de moi, dans le calme et la sérénité, ils me regardent dans ce sac monstrueux agité de mes soubresauts. Dans mon trou, ils entendent mon désespoir, ils savent. Je tire sur mes mains liées dans mon dos, des traits de souffrance montent de mes poignets entaillés par la cordelette qui les lient ensemble. J'hurle, je crie...
Tout le monde riait et riait d'un bonheur paisible, ma mère ne riait pas, pas même un petit sourire. Je lui prends la main qu'elle me serre progressivement. Une larme descend sur sa joue et se perd dans la commissure de ses lèvres. Sa tension est palpable. Je comprends sa tristesse. Je quitte la maison. J'ai seize ans et ma mère sait que demain j'en aurai vingt de plus.
Mon innocence brisé par le sexe de cet homme auquel je suis destinée.
Vingt et seize, je n'atteins pas son âge : cinquante sept ans. Cette nuit, par la bénédiction du mariage, je serai violée, il me violera en toute légalité, selon son bon vouloir.
Ma mère me dépose un baiser sur le front. Une larme perle au coin de ses yeux
Autour de nous, mes tantes, mes cousines ne disent rien, elles savent d'expérience qu'après cette nuit de noce, je ne serai plus la même.
Un cri déchire le silence, comme un sanglot les youyous sonnent l'immanente meurtrissure de mes chairs.
Pour l'instant, je suis heureuse, je suis la reine du jour, entourée, protégée, admirée, je profite de mon bonheur simple d'enfant. Mon futur mari est vieux, c'est son troisième mariage, derrière lui, j'aperçois la silhouette furtive de ses épouses qui se déplacent discrètement dans le froissement de leur voile.
Mon futur mari est vieux, il n'a jamais vu mon visage. Que lui importe, son argent a acheté le droit de me posséder. Je n'ai pas choisi, nous ne choisissons pas nos maris...
Je respire mal, la nausée me saisit, je vomis. Dans le sac brûlant l'odeur est épouvantable. Dieu, aides-moi qu'ils me libèrent, j'ai déjà payé ma faute. Je panique en sentant le liquide chaud sur mes cuisses, ma vessie se relâche, l'odeur d'urine qui remonte m'empêche de respirer par le nez. Je pleure, humiliée...
Je n'ai pas oublié son visage, si beau, si jeune. Comment l'oublier, mon bel amant, je t'aime. Dans quelques minutes, nous serons réunis au ciel. Ils t'ont pendu ce matin après avoir brisé tous tes membres. De ma prison, j'ai entendu tes cris de souffrances, les cris de ton agonie. Nous payons de notre vie l'amour que nous avons partagé...
Attendre, j'attends, en silence dans le silence. Je réalise que j'ai souvent attendu, de cette attente pleine d'espoir. Toute mon existence est une attente. Espoir de vivre d'autres évènements, attendre qu'ils arrivent pour transformer ma vie...
La honte est sur ma famille et sur mon père que son autorité bafouée n'a pas su me protéger de la lapidation. La honte est sur moi, coupable d'avoir préférée à un vieillard odieux, la beauté d'un jeune amant...
J'ai peur, j'attends terrorisée le choc de la première pierre. Des centaines suivront, je me débats. Impuissantes mes mains ne me protégeront pas des cailloux assassins.
Une heure, deux heures que je suis dans ce trou à attendre. Pourquoi, pourquoi suis-je punie d'avoir aimé ? Pourquoi ces hommes, ces femmes, me crachent dessus en passant à coté de moi ?
J'ai peur.... Des frissons m'envahissent...., j'ai froid alors que je transpire.... J'ai froid alors qu'il fait chaud..... Le froid de la mort prend possession de mon corps. J'ai mal.... Je ne peu pas bouger et j'attends.... J'attends dans la peur et je pleure...
J'attends...., j'attends et j'ai peur...
La première pierre tombe j'ai mal...
J'ai peur et je pleure J'ai horriblement peur...
D'autres suivent ...Puis d'autre... Je crie et j'ai mal.... Je crie, elles me font mal.
Je saigne... Et une autre volée arrive.... J'ai peur......ET......
Re: Texte posté par Alain
De telles horreurs qui, encore et toujours, salissent notre humanité.
Annick- Nombre de messages : 743
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Localisation : Saint Elix le Château
Date d'inscription : 19/06/2008
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