Éternel recommencement

Comme un long sanglot sur la mer
L'été dérive en son apogée
Laissant lambeaux de sa lumière
Pour mieux son départ éclairer

Les coussins de l'automne
En taches de rousseurs
Viendront parfumer les tomes
De mes livres blancs de pâleur

L'espace aura tressé des nattes
Aux moutons blancs du ciel léger
Et toi tu lécheras ta patte,
Aux pierres tu t'es un peu blessé

Les heures sonnent au clocher
Il va être temps de rentrer,
De repousser la nuit hostile
Qui enterre vivante les villes.

Brille la lampe dans la nuit
Doucement le jour s'est éteint
Glisse le temps, l'automne s'en vient
De toi soudain je me languis.

Bientôt se coulera l'hiver
Aux creux ardents des cheminées
Dans nos coeurs sera le désert
De l'absence tant redoutée.

Le printemps en robe de vert
Reviendra bien après l'hiver
Nous parlera de nos futurs
Nous ravira de ses parures


Emerainville le 08/09/10

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