L'inique sentence

Ils étaient tous venus, nantis et misérables
Voir brûler à midi les deux pauvres de coupables
Aux flammes de l’enfer
Le bûcher était prêt, et c’était prévisible
Quelques vils délateurs se rendaient invisibles
Des enchaînés aux fers.

La place se comblait, en formant un grand cercle ;
Marchands de tripaille, en soulevant leur couvercle
préparaient des abats,
Dont l’odorant fumet montait dans l’air lourd,
Tandis que les crieurs faisaient battre tambour,
Pour ce triste sabbat.

On exécuterait sur la place publique
Anna et Antonin qu’un jugement inique
Avait scellé le sort.
Dans un débat houleux les traitant de sorciers
La sentence tomba de tous ces justiciers
Les condamnant à mort.

Anna et Antonin, n’avaient pour seule tâche
Que d’avoir délivrés à quelques sombres lâches
Prières et onguents
Ils étaient rebouteux, avaient la connaissance
D’un savoir ancestral de divine puissance
Mais Sans être arrogants.

… à suivre