Sonnets pour Hélène
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Sonnets pour Hélène
Pierre de Ronsard, Sonnets pour Hélène, 1587
Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,
Assise auprès du feu, dévidant et filant,
Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant :
« Ronsard me célébrait du temps que j’étais belle ! »
Lors, vous n’aurez servante oyant telle nouvelle,
Déjà sous le labeur à demi sommeillant,
Qui au bruit de Ronsard ne s’aille réveillant,
Bénissant votre nom de louange immortelle.
Je serais sous la terre, et, fantôme sans os,
Par les ombres myrteux je prendrai mon repos ;
Vous serez au foyer une vieille accroupie,
Regrettant mon amour et votre fier dédain.
Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain :
Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie.
Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,
Assise auprès du feu, dévidant et filant,
Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant :
« Ronsard me célébrait du temps que j’étais belle ! »
Lors, vous n’aurez servante oyant telle nouvelle,
Déjà sous le labeur à demi sommeillant,
Qui au bruit de Ronsard ne s’aille réveillant,
Bénissant votre nom de louange immortelle.
Je serais sous la terre, et, fantôme sans os,
Par les ombres myrteux je prendrai mon repos ;
Vous serez au foyer une vieille accroupie,
Regrettant mon amour et votre fier dédain.
Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain :
Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie.
delcau roinos- Nombre de messages : 7834
Age : 73
Localisation : Pas là où je devrais être !
Date d'inscription : 11/04/2009
Re: Sonnets pour Hélène
Ben il l'imaginait à quel âge ? centenaire ? bon j'ai souris imaginant la scène tout en avançant dans ma lecture et me transportant en 1600 moi vieille et édentée ... ben te moque pas ... c'est pas moi qui dit à mon imagination de voyager ainsi... elle le fait sans mon autorisation... c'est dit-on un don... moi je trouve plus une tare qu'un don d'imaginer comme je lis... mais bon... y a quand même des trucs bizarroïdes surtout quand je lis cette poésie...
pour ""vieille accroupie"" je la vois faire pipi...
pour ""vieille accroupie"" je la vois faire pipi...
Re: Sonnets pour Hélène
Vous serez au foyer une vieille accroupie, sur la tombe de Ronsard !!
delcau roinos- Nombre de messages : 7834
Age : 73
Localisation : Pas là où je devrais être !
Date d'inscription : 11/04/2009
Niveau
En fait c'est juste une question de niveau de vie et de centre d'intêret.
Accroupie, tu enlève la croupe et il reste acie.
Ainsi si tu es nanti au moins d'une chaise pas besoin de croupe
Heureusement l'âge amène fortune, car la croupe
Avec le temps voit son intêret fini
Bonjour la poèsie, ah il en a de bonne
Ronsard, quand on va au fond des choses
Alors même qu'il ose
Parler de mignone
Je suis out (je veux dire outré)
Accroupie, tu enlève la croupe et il reste acie.
Ainsi si tu es nanti au moins d'une chaise pas besoin de croupe
Heureusement l'âge amène fortune, car la croupe
Avec le temps voit son intêret fini
Bonjour la poèsie, ah il en a de bonne
Ronsard, quand on va au fond des choses
Alors même qu'il ose
Parler de mignone
Je suis out (je veux dire outré)
YOMEMOY- Nombre de messages : 574
Age : 62
Localisation : 972 Tropicales Antilles
Date d'inscription : 06/08/2009
Re: Sonnets pour Hélène
Faut pas te fatiguer la tête comme cela !!
Son oeuvre Odes ( 1550 ) etait la revolution lyrique. Vraiment il imitait Horace, mais il introduit de Ode en poesie francaise., et il prenait ses " pieds" pour la purete de la langue francaise., elegance en phrase, precision en forme. Deux annees plus tard, dans ses 183 sonnets de ses Amours, il considerait Petrarche...comme son modele. et creait la grace et refinement dans la poesie francaise. Il ecrivait comme les chansons, et pendant son temps, il inspirait les composeurs..Jannequin, Goudimel... Il presentait une vieille invitation pour les drames...
Quand vous serez bien vieille, au soir, a la chandelle ,
Assise aupres du feu, devisant et filant ,
Direz chantant mes vers, en vous emerveillant :
Ronsard me celebrait du temps que j' etais belle .
Lors vous n' aurez servante oyant telle nouvelle ,
Desia sous le labeur a demi soummeillant ,
Qui au bruit de son nom ne s' aille reveillant ,
Benissant votre nom de louage immortelle .
Je serai sous la terre et, fantome sans os ,
Par les ombres myrteux je prendrai mon repos ;
Vous serez au foyer une vieille accroupie ,
Regrettant mon amour et votre fier dedain .
Vivez, si m' en croyez, n' attendez a demain ;
Cueillez des aujourd' hui les roses de la vie.
Une question de rime de l'époque !
Son oeuvre Odes ( 1550 ) etait la revolution lyrique. Vraiment il imitait Horace, mais il introduit de Ode en poesie francaise., et il prenait ses " pieds" pour la purete de la langue francaise., elegance en phrase, precision en forme. Deux annees plus tard, dans ses 183 sonnets de ses Amours, il considerait Petrarche...comme son modele. et creait la grace et refinement dans la poesie francaise. Il ecrivait comme les chansons, et pendant son temps, il inspirait les composeurs..Jannequin, Goudimel... Il presentait une vieille invitation pour les drames...
Quand vous serez bien vieille, au soir, a la chandelle ,
Assise aupres du feu, devisant et filant ,
Direz chantant mes vers, en vous emerveillant :
Ronsard me celebrait du temps que j' etais belle .
Lors vous n' aurez servante oyant telle nouvelle ,
Desia sous le labeur a demi soummeillant ,
Qui au bruit de son nom ne s' aille reveillant ,
Benissant votre nom de louage immortelle .
Je serai sous la terre et, fantome sans os ,
Par les ombres myrteux je prendrai mon repos ;
Vous serez au foyer une vieille accroupie ,
Regrettant mon amour et votre fier dedain .
Vivez, si m' en croyez, n' attendez a demain ;
Cueillez des aujourd' hui les roses de la vie.
Une question de rime de l'époque !
delcau roinos- Nombre de messages : 7834
Age : 73
Localisation : Pas là où je devrais être !
Date d'inscription : 11/04/2009
Re: Sonnets pour Hélène
Nan ! c'est pour moi delcau que tu cites ce poème :jaten: aussi connu que joli ? :cor:
J'ai un an de plus :hooo:: mais ne suis pas encore tout à fait bien vieille à la chandelle... :dodo:
J'ai un an de plus :hooo:: mais ne suis pas encore tout à fait bien vieille à la chandelle... :dodo:
Claf- Nombre de messages : 1570
Localisation : Franche-Comté
Date d'inscription : 02/06/2009
Re: Sonnets pour Hélène
Pour Mlle Clafoutis, le prochain sera pour nourrisson !!!
Ode à Cassandre
Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avait déclose
Sa robe de pourpre au soleil,
A point perdu cette vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vôtre pareil.
Las ! voyez comme en peu d’espace,
Mignonne, elle a dessus la place,
Las, las ses beautés laissé choir !
Ô vraiment marâtre Nature,
Puisqu’une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !
Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que votre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez votre jeunesse :
Comme à cette fleur, la vieillesse
Fera ternir votre beauté.
RONSARD
Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avait déclose
Sa robe de pourpre au soleil,
A point perdu cette vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vôtre pareil.
Las ! voyez comme en peu d’espace,
Mignonne, elle a dessus la place,
Las, las ses beautés laissé choir !
Ô vraiment marâtre Nature,
Puisqu’une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !
Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que votre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez votre jeunesse :
Comme à cette fleur, la vieillesse
Fera ternir votre beauté.
RONSARD
delcau roinos- Nombre de messages : 7834
Age : 73
Localisation : Pas là où je devrais être !
Date d'inscription : 11/04/2009
La man hier
Les hommes n'ont plus la manière
Avant de rage de désespoir il menacait
De vieillesse ennemie
Maintenant pour perte d'une mie
Il voudrait tout casser même ceux qui dans peu se casaient
Ah oui c'était mieux hier.
Ceci dit Claude j'aime bien Ronsard, et je pense que beaucoup sont venus à la poésie par son oeuvre.
Avant de rage de désespoir il menacait
De vieillesse ennemie
Maintenant pour perte d'une mie
Il voudrait tout casser même ceux qui dans peu se casaient
Ah oui c'était mieux hier.
Ceci dit Claude j'aime bien Ronsard, et je pense que beaucoup sont venus à la poésie par son oeuvre.
YOMEMOY- Nombre de messages : 574
Age : 62
Localisation : 972 Tropicales Antilles
Date d'inscription : 06/08/2009
A l'aube du crépuscule
Il arrive le moment, annoncé par Ronsard
Dans les premiers frimats qui sur le tard
S'emparent sans émois des regards
A l'aube du crepuscule
Dans les premiers frimats qui sur le tard
S'emparent sans émois des regards
A l'aube du crepuscule
A l'intérieur elle est belle le sait
Et toutes blessures au secret
Elle se renouvelle
Nouvelle
Les mots ont emporté sa jeunesse
Et avant que se brise sa portée
Elle prise l'élan épaisse
Mais pas au regard posé
Le poète s'éloigne de son jeu
Elle donne à qui offre
Le regard coffre
Qui l'enveloppe heureux
Ni mots ni caresses
N'emportent son âme
Friande du sésame
Qui fait qu'elle paraisse
A l'intérieur seulement
Elle le sait
Ils meurent les serments
Dans un aveu d'un trait
Et toutes blessures au secret
Elle se renouvelle
Nouvelle
Les mots ont emporté sa jeunesse
Et avant que se brise sa portée
Elle prise l'élan épaisse
Mais pas au regard posé
Le poète s'éloigne de son jeu
Elle donne à qui offre
Le regard coffre
Qui l'enveloppe heureux
Ni mots ni caresses
N'emportent son âme
Friande du sésame
Qui fait qu'elle paraisse
A l'intérieur seulement
Elle le sait
Ils meurent les serments
Dans un aveu d'un trait
YOMEMOY- Nombre de messages : 574
Age : 62
Localisation : 972 Tropicales Antilles
Date d'inscription : 06/08/2009
Re: Sonnets pour Hélène
LA PLÉIADE
ORIGINES
DÉFINITION : groupe de poètes qui, dans la moité du XVIe siècle, ont renouvelé sous l’autorité de Ronsard la poésie française, en s’inspirant des chefs d’oeuvre de la littérature antique. En fait, ce mot n’a été utilisé que tardivement par Ronsard : à l’origine, il existait un groupe appelé «Brigade» (Ronsard, du Bellay, Baïf) constitué au collège de Coqueret sous l’autorité de leur professeur, Dorat.
DE LA BRIGADE A LA PLÉIADE : par simple métaphore, Ronsard comparait sept poètes de son temps aux sept étoiles de la Pléiade, comme on l’avait fait autrefois pour sept poètes Alexandrins du IIIe siècle. Ce mot a très vite désigné les poètes groupés autour de Ronsard et reconnus par lui comme meilleurs compagnons. Il en a plusieurs fois modifié la liste, en maître incontesté (ses contemporains l’appelaient «le prince des poètes») :
- 1553 : Ronsard, du Bellay, Baïf, Pontus de Tyard, Des Autels, Jodelle, La Péruse.
- 1555 : Jacques Pelletier remplace des Autels.
- 1556 : Mort de la Péruse : Rémi Belleau le remplace.
LES HÉRITAGES
L’HÉRITAGE DE L’HUMANISME : en 1550, la recherche religieuse de l’humanisme est un échec à cause des querelles autour de la Réforme. L’humanisme ne s’épanouira plus que dans la Pléiade qui a compris les dangers de la stérilité du simple plagiat de l’antiquité. La Pléiade conservera de l’humanisme son admiration pour la poésie latine, néo-latine et celle de Pétrarque (du Bellay), ainsi que pour l’hellénisme (Ronsard, du Baïf). Mais, sous l’influence de Dolet, Rabelais et Marot, elle innovera en abandonnant la langue latine au profit du français : «J’écris en langue maternelle / Et tâche à la mettre en valeur / Afin de la rendre éternelle» (J. Pelletier du Mans).
L’HÉRITAGE DE L’ITALIE : Pétrarque, le maître de la poésie lyrique d’amour pendant la Renaissance italienne est leur modèle. Par l’Italie, ils subissent aussi l’influence de la philosophie néo-platonicienne qui détermine leur conception spiritualiste de l’amour et leur attitude par rapport à l’inspiration divine indispensable pour créer, la «fureur poétique».
PREMIERS ASSAUTS DE LA BRIGADE 1549-1552.
L’ASSAUT :1549-1552. La publication de la Défense et Illustration de la Langue Française en 1549 suscite ardeur et enthousiasme chez ces poètes qui rêvent de conquérir les faveur de la cour par la plume, à l’exemple de Marot qu’ils envient... et donc critiquent sans retenue, en brandissant «l’arc des Muses». Dans la foulée, ils pourfendent tous les poètes de cour et même les humanistes qui se contentent de traduire les textes anciens. Cette oeuvre militante pose les principes d’une nouvelle poétique :
- L’inspiration est un don divin, le poète doit donc être «possédé» (influence de Platon).
- La poésie est l’expression d’une émotion, d’une sensibilité (au contraire des «Rhétoriqueurs»).
- La poésie est un travail noble et non pas un simple passe temps (au contraire de celle du M.A.).
- L’imitation des genres et des thèmes de l’antiquité est la source de la poésie : mais il faut respecter un équilibre entre simple plagiat et création : il faut d’abord assimiler personnellement les modèles pour créer ensuite : théorie de «l’innutrition».
- Renoncement aux formes fixes et contraignantes du M.A. au profit des genres de l’antiquité.
LA QUERELLE :1550-1552. Au nom de la tradition poétique française, les poètes marotiques réagissent. La Pléiade répond par une série de pamphlets ; mais pour convaincre, il lui faut à présent créer en mettant ses principes en application :
- Adoption de l’ode antique (Horace, Pindare) : c’est une révolution lyrique à l’époque ! Ce ne sont plus les acrobaties de la rime ni celles de la disposition des vers qui importent, mais le rythme de la strophe, la musique des vers.
- Adoption du sonnet italien de Pétrarque, déjà introduit par Marot. La Pléiade lui donne sa perfection.
LES RENIEMENTS 1553-1555.
Leurs poèmes souvent difficile d’accès pour leurs contemporains les obligent, par ambition, à bannir leur hermétisme. Ils abandonnent aussi les thèmes de Pétrarque dont ils ont souvent abusé, pour pratiquer une poésie plus simple et plus sincère : «J’ai oublié l’art de Pétarquiser, /Je veux d’amour franchement deviser» (du Bellay). Ils se tournent même momentanément vers le lyrisme chrétien.
L'ÉPANOUISSEMENT 1555-1560.
C’est l’époque des chefs d’oeuvre. Après l’abandon de la «fureur poétique» qui rendait sa poésie obscure, le poète se livre dans ses sonnets au lyrisme de confidence puis à la poésie philosophique : Du Bellay : les Regrets ; Les Antiquités de Rome. Ronsard : Continuation des amours ; Les Hymnes.
LA POÉSIE MILITANTE 1560-1570.
Les événements les amènent à prendre position : du Bellay caricature les cardinaux et les courtisans. Ronsard s’engage dans la querelle auprès des catholiques : il se tourne vers la poésie oratoire et épique.
ORIGINES
DÉFINITION : groupe de poètes qui, dans la moité du XVIe siècle, ont renouvelé sous l’autorité de Ronsard la poésie française, en s’inspirant des chefs d’oeuvre de la littérature antique. En fait, ce mot n’a été utilisé que tardivement par Ronsard : à l’origine, il existait un groupe appelé «Brigade» (Ronsard, du Bellay, Baïf) constitué au collège de Coqueret sous l’autorité de leur professeur, Dorat.
DE LA BRIGADE A LA PLÉIADE : par simple métaphore, Ronsard comparait sept poètes de son temps aux sept étoiles de la Pléiade, comme on l’avait fait autrefois pour sept poètes Alexandrins du IIIe siècle. Ce mot a très vite désigné les poètes groupés autour de Ronsard et reconnus par lui comme meilleurs compagnons. Il en a plusieurs fois modifié la liste, en maître incontesté (ses contemporains l’appelaient «le prince des poètes») :
- 1553 : Ronsard, du Bellay, Baïf, Pontus de Tyard, Des Autels, Jodelle, La Péruse.
- 1555 : Jacques Pelletier remplace des Autels.
- 1556 : Mort de la Péruse : Rémi Belleau le remplace.
LES HÉRITAGES
L’HÉRITAGE DE L’HUMANISME : en 1550, la recherche religieuse de l’humanisme est un échec à cause des querelles autour de la Réforme. L’humanisme ne s’épanouira plus que dans la Pléiade qui a compris les dangers de la stérilité du simple plagiat de l’antiquité. La Pléiade conservera de l’humanisme son admiration pour la poésie latine, néo-latine et celle de Pétrarque (du Bellay), ainsi que pour l’hellénisme (Ronsard, du Baïf). Mais, sous l’influence de Dolet, Rabelais et Marot, elle innovera en abandonnant la langue latine au profit du français : «J’écris en langue maternelle / Et tâche à la mettre en valeur / Afin de la rendre éternelle» (J. Pelletier du Mans).
L’HÉRITAGE DE L’ITALIE : Pétrarque, le maître de la poésie lyrique d’amour pendant la Renaissance italienne est leur modèle. Par l’Italie, ils subissent aussi l’influence de la philosophie néo-platonicienne qui détermine leur conception spiritualiste de l’amour et leur attitude par rapport à l’inspiration divine indispensable pour créer, la «fureur poétique».
PREMIERS ASSAUTS DE LA BRIGADE 1549-1552.
L’ASSAUT :1549-1552. La publication de la Défense et Illustration de la Langue Française en 1549 suscite ardeur et enthousiasme chez ces poètes qui rêvent de conquérir les faveur de la cour par la plume, à l’exemple de Marot qu’ils envient... et donc critiquent sans retenue, en brandissant «l’arc des Muses». Dans la foulée, ils pourfendent tous les poètes de cour et même les humanistes qui se contentent de traduire les textes anciens. Cette oeuvre militante pose les principes d’une nouvelle poétique :
- L’inspiration est un don divin, le poète doit donc être «possédé» (influence de Platon).
- La poésie est l’expression d’une émotion, d’une sensibilité (au contraire des «Rhétoriqueurs»).
- La poésie est un travail noble et non pas un simple passe temps (au contraire de celle du M.A.).
- L’imitation des genres et des thèmes de l’antiquité est la source de la poésie : mais il faut respecter un équilibre entre simple plagiat et création : il faut d’abord assimiler personnellement les modèles pour créer ensuite : théorie de «l’innutrition».
- Renoncement aux formes fixes et contraignantes du M.A. au profit des genres de l’antiquité.
LA QUERELLE :1550-1552. Au nom de la tradition poétique française, les poètes marotiques réagissent. La Pléiade répond par une série de pamphlets ; mais pour convaincre, il lui faut à présent créer en mettant ses principes en application :
- Adoption de l’ode antique (Horace, Pindare) : c’est une révolution lyrique à l’époque ! Ce ne sont plus les acrobaties de la rime ni celles de la disposition des vers qui importent, mais le rythme de la strophe, la musique des vers.
- Adoption du sonnet italien de Pétrarque, déjà introduit par Marot. La Pléiade lui donne sa perfection.
LES RENIEMENTS 1553-1555.
Leurs poèmes souvent difficile d’accès pour leurs contemporains les obligent, par ambition, à bannir leur hermétisme. Ils abandonnent aussi les thèmes de Pétrarque dont ils ont souvent abusé, pour pratiquer une poésie plus simple et plus sincère : «J’ai oublié l’art de Pétarquiser, /Je veux d’amour franchement deviser» (du Bellay). Ils se tournent même momentanément vers le lyrisme chrétien.
L'ÉPANOUISSEMENT 1555-1560.
C’est l’époque des chefs d’oeuvre. Après l’abandon de la «fureur poétique» qui rendait sa poésie obscure, le poète se livre dans ses sonnets au lyrisme de confidence puis à la poésie philosophique : Du Bellay : les Regrets ; Les Antiquités de Rome. Ronsard : Continuation des amours ; Les Hymnes.
LA POÉSIE MILITANTE 1560-1570.
Les événements les amènent à prendre position : du Bellay caricature les cardinaux et les courtisans. Ronsard s’engage dans la querelle auprès des catholiques : il se tourne vers la poésie oratoire et épique.
delcau roinos- Nombre de messages : 7834
Age : 73
Localisation : Pas là où je devrais être !
Date d'inscription : 11/04/2009
Merci Claude
Merci Claude,
Ton illustration éclaire le côté hermétique du poème
Et le replace dans l'évolution de la poésie de Ronsard
Elle, la poésie se renouvelle ainsi, belle au regard
Se débarasse des sercrets de la recherche d'épaisseur
Se livre simple parlant bonheur et malheur
Oubliant les serment rendu au seul Art
Elle se remet ainsi à portée pour qu'on l'aime
Pour autant derrière l'accès simplifié
Demeure elle le sait un Art digéré.
C'est en cela que j'aime la poésie,
Dans le récipient flatant l'émotion
La forme ou le bon mot
Se glisse bien au chaud
Des subtiles motions
Transportant vie et avis
:nonmai:
Ton illustration éclaire le côté hermétique du poème
Et le replace dans l'évolution de la poésie de Ronsard
Elle, la poésie se renouvelle ainsi, belle au regard
Se débarasse des sercrets de la recherche d'épaisseur
Se livre simple parlant bonheur et malheur
Oubliant les serment rendu au seul Art
Elle se remet ainsi à portée pour qu'on l'aime
Pour autant derrière l'accès simplifié
Demeure elle le sait un Art digéré.
C'est en cela que j'aime la poésie,
Dans le récipient flatant l'émotion
La forme ou le bon mot
Se glisse bien au chaud
Des subtiles motions
Transportant vie et avis
:nonmai:
YOMEMOY- Nombre de messages : 574
Age : 62
Localisation : 972 Tropicales Antilles
Date d'inscription : 06/08/2009
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