Les fleurs sont là
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Les fleurs sont là
Les fleurs sont là,
un bouquet plein
dans le cristal
qui les enchaîne.
Les mots ne sont pas
dans la clarté qui les inonde.
Le silence est leur lumière.
Le seul éclat qui puisse émouvoir,
l’éphémère délicatesse,
souffrance provisoire
avant un abandon certain.
On sait que les teintes
s’épuiseront bien avant le regard.
On sait que rien ne restera
un matin proche,
où le blanc des murs subsistera,
sec, des pétales épuisés.
On sait que la main
qui aura caressé ne pourra
plus lire la douceur, ne saura
plus mêler les parfums,
que le moindre souffle d’air
deviendra assassin.
Ainsi se tournera la dernière page,
après l’entaille brève-
qui aura séparé le vert orphelin
de son lit de terre vive.
Ainsi sera tourné,
avant que ne se ferme l’automne,
la dernière feuille froissée
que les doigts laisseront pour morte,
après avoir vu disparaître les mots,
disparaître la moindre trace,
laissant s’effacer
jusqu’aux bruits familiers,
laissant venir dans la blancheur
subite l’avalanche de la nuit.
Un geste neuf ramassera la poussière.
Au creux d’une porte entrouverte
renaîtra l’ombre d’un matin.
Un mot viendra, aussi léger qu’un rire,
puis un autre, puis un pas silencieux
qui dira le vent dans les arbres
et le soleil que l’on ne voyait plus.
Et l’on sera l’enfant
que l’on ne sait plus être,
la fraîcheur abandonnée
au soir des jeux bruyants,
la première gorgée d’été
dans l’encre humide
d’un prénom à caresser.
jfrancis
un bouquet plein
dans le cristal
qui les enchaîne.
Les mots ne sont pas
dans la clarté qui les inonde.
Le silence est leur lumière.
Le seul éclat qui puisse émouvoir,
l’éphémère délicatesse,
souffrance provisoire
avant un abandon certain.
On sait que les teintes
s’épuiseront bien avant le regard.
On sait que rien ne restera
un matin proche,
où le blanc des murs subsistera,
sec, des pétales épuisés.
On sait que la main
qui aura caressé ne pourra
plus lire la douceur, ne saura
plus mêler les parfums,
que le moindre souffle d’air
deviendra assassin.
Ainsi se tournera la dernière page,
après l’entaille brève-
qui aura séparé le vert orphelin
de son lit de terre vive.
Ainsi sera tourné,
avant que ne se ferme l’automne,
la dernière feuille froissée
que les doigts laisseront pour morte,
après avoir vu disparaître les mots,
disparaître la moindre trace,
laissant s’effacer
jusqu’aux bruits familiers,
laissant venir dans la blancheur
subite l’avalanche de la nuit.
Un geste neuf ramassera la poussière.
Au creux d’une porte entrouverte
renaîtra l’ombre d’un matin.
Un mot viendra, aussi léger qu’un rire,
puis un autre, puis un pas silencieux
qui dira le vent dans les arbres
et le soleil que l’on ne voyait plus.
Et l’on sera l’enfant
que l’on ne sait plus être,
la fraîcheur abandonnée
au soir des jeux bruyants,
la première gorgée d’été
dans l’encre humide
d’un prénom à caresser.
jfrancis
Francis , ton poème, je l'aime mieux ainsi, j'espère que ça te plaira aussi.
:brille:
:brille:
yo- Nombre de messages : 6849
Age : 83
Localisation : ailleurs
Date d'inscription : 28/09/2006
yo- Nombre de messages : 6849
Age : 83
Localisation : ailleurs
Date d'inscription : 28/09/2006
Re: Les fleurs sont là
Très joli texte pour fêter le printemps et je vous offre ces fleurs qui jamais ne périront !
Bisousssss
Marilou- Nombre de messages : 3853
Localisation : Là où j'ai envie
Date d'inscription : 03/02/2007
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