Lettre du soldat à sa belle retenue au pays.
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Lettre du soldat à sa belle retenue au pays.
Je me suis amusée à enregistrer avec deux voix cette poésie écrite il y a déjà un moment.. La première voix je la voulais masculine en changeant la vitesse.. J'espère que ce n'est tout-de-même pas trop lent... Je suis encore novice...
Voir le Fichier : Lettre_du_soldat_a_sa_belle.mp3
Ma mie, tout ce temps je te fus fidèle,
La mer tout autour, lieu tant révéré,
Me gardait captif et désespéré
De ne point te voir, toi, joli modèle.
J’ai sculpté la sylve et fait naitre d’elle
Ton corps élancé et tant désiré,
Ton visage fin, à peine éclairé
Par un clair de lune, aimable chandelle.
De ton ventre rond à ton puits d’amour,
J’ai baisé le bois, j’en ai fait le tour,
Comment oublier cette peau si fine ?
Me suis endormi devant ton tétin
Doucement palpé. Vois, sur ma poitrine
Sa trace demeure, jusqu’au clair matin.
Mon aimé, je te lis, sous la lampe allumée,
Cette nuit je m’en vais pour oublier le bruit
De la marche en avant de la puissante armée,
Ne laissant que débris du village détruit.
Rien ne reste debout, la terre est abîmée,
Des blés ensemencés rien ne sera produit,
A peine si l’on voit se dressant dans la nuit
Des êtres sanglotant toute peine exprimée.
J’ai tant vécu l’enfer quand on mettait en rang
Ces futurs fusillés, pataugeant dans le sang
Des derniers massacrés, dans cette odeur de poudre,
Que j’ai prié le ciel d’abréger cette mort,
Et que venant brutal, dans l’orage et la foudre,
Le bras armé de Dieu leur épargne ce sort
. Cette nuit je m’en vais pour oublier le bruit
De la marche en avant de la puissante armée,
Ne laissant que débris du village détruit.
Rien ne reste debout, la terre est abîmée,
Des blés ensemencés rien ne sera produit,
A peine si l’on voit se dressant dans la nuit
Des êtres sanglotant toute peine exprimée.
J’ai tant vécu l’enfer quand on mettait en rang
Ces futurs fusillés, pataugeant dans le sang
Des derniers massacrés, dans cette odeur de poudre,
Que j’ai prié le ciel d’abréger cette mort,
Et que venant brutal, dans l’orage et la foudre,
Le bras armé de Dieu leur épargne ce sort
TITEFEE- Nombre de messages : 1505
Localisation : ardèche et alsace
Date d'inscription : 16/04/2008
Claf- Nombre de messages : 1570
Localisation : Franche-Comté
Date d'inscription : 02/06/2009
Re: Lettre du soldat à sa belle retenue au pays.
Belle performance Très beau
delcau roinos- Nombre de messages : 7834
Age : 73
Localisation : Pas là où je devrais être !
Date d'inscription : 11/04/2009
Re: Lettre du soldat à sa belle retenue au pays.
tu ne dors pas toi non plus petit frère?
TITEFEE- Nombre de messages : 1505
Localisation : ardèche et alsace
Date d'inscription : 16/04/2008
Re: Lettre du soldat à sa belle retenue au pays.
Ben.... Non comme cela j'ai pu écouter ton poème à deux voix !
delcau roinos- Nombre de messages : 7834
Age : 73
Localisation : Pas là où je devrais être !
Date d'inscription : 11/04/2009
Re: Lettre du soldat à sa belle retenue au pays.
delcau roinos a écrit:Ben.... Non comme cela j'ai pu écouter ton poème à deux voix !
elle n'était pas trop lente la voix que je voulais masculine ? car il fallait changer la vitesse
TITEFEE- Nombre de messages : 1505
Localisation : ardèche et alsace
Date d'inscription : 16/04/2008
Re: Lettre du soldat à sa belle retenue au pays.
Non cela est même surprenant !! ( mais je préfère ta vraie voix beaucoup plus douce et tendre ) :grosbisou:
delcau roinos- Nombre de messages : 7834
Age : 73
Localisation : Pas là où je devrais être !
Date d'inscription : 11/04/2009
Re: Lettre du soldat à sa belle retenue au pays.
Je n'ai rien dit j'le dis... la ""voix lente"" du soldat me terrifie... il agonise entre de bien belles images... mais les deux poèmes sont angoissants de mort qui rôde... ceci explique peut-être celà...
En tout cas l'imagination à la lecture donne le tempo aux images véhiculées entre les mots VUS et ENTENDUS
En tout cas l'imagination à la lecture donne le tempo aux images véhiculées entre les mots VUS et ENTENDUS
Re: Lettre du soldat à sa belle retenue au pays.
Tigresse/Nandy a écrit:Je n'ai rien dit j'le dis... la ""voix lente"" du soldat me terrifie... il agonise entre de bien belles images... mais les deux poèmes sont angoissants de mort qui rôde... ceci explique peut-être celà...
En tout cas l'imagination à la lecture donne le tempo aux images véhiculées entre les mots VUS et ENTENDUS
c'est exactement dans cet esprit que j'ai commencé ce poème;. la dernière lettre reçue par cette jeune femme s'enfuyant devant les horreurs de la guerre, et qui ne sait pas encore que son bien-aimé va mourir lui aussi.... Brrrr, faut que je me mette à présent à faire un poème plus gai....
TITEFEE- Nombre de messages : 1505
Localisation : ardèche et alsace
Date d'inscription : 16/04/2008
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