Les glaneurs
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Les glaneurs
Les glaneurs
Jadis, ils glanaient dans les champs
Après le riche laboureur
Ramassant en se penchant
Les grains oubliés du moissonneur.
On les appelaient pudiquement
En baissant la voix : "les glaneurs"
Comme si en le disant
On pouvait appeler le malheur.
Aujourd'hui, dès la fin du jour
Ils rôdent et ils attendent
Que se ferme le rideau pour
Trouver dans les poubelles leur provende.
Les invendus, les périmés
Les dates limites de péremption
Tout ce que la société
N'a pas voulu pour consommation.
Ils prennent des gants et farfouillent
Dans tous ces laissés-pour-compte,
Font leur marché dans ce qui grouille
Et s'enfuient ravalant leur honte.
On les appelle pudiquement
En baissant la voix : "les glaneurs"
Comme si en le disant
On pouvait appeler le malheur.
Lui arrive aussi, bien après
Quand la cohue s'est envolée.
Il n'a pas de gant et prend son temps
Il sait qu'il en trouvera autant.
Sa maigre pension, les impôts
Et son loyer exorbitant
Un crédit qui lui fait la peau
Petit à petit le gangrenant.
Il a perdu toute honte
Il faut bien vivre ma bonne dame
Les temps sont durs à ce qu'on raconte
Ce n'est qu'un de plus, juste un drame.
On les appelle pudiquement
En baissant la voix : "les glaneurs"
Comme si en le disant
On pouvait appeler le malheur.
Jadis, ils glanaient dans les champs
Après le riche laboureur
Ramassant en se penchant
Les grains oubliés du moissonneur.
On les appelaient pudiquement
En baissant la voix : "les glaneurs"
Comme si en le disant
On pouvait appeler le malheur.
Aujourd'hui, dès la fin du jour
Ils rôdent et ils attendent
Que se ferme le rideau pour
Trouver dans les poubelles leur provende.
Les invendus, les périmés
Les dates limites de péremption
Tout ce que la société
N'a pas voulu pour consommation.
Ils prennent des gants et farfouillent
Dans tous ces laissés-pour-compte,
Font leur marché dans ce qui grouille
Et s'enfuient ravalant leur honte.
On les appelle pudiquement
En baissant la voix : "les glaneurs"
Comme si en le disant
On pouvait appeler le malheur.
Lui arrive aussi, bien après
Quand la cohue s'est envolée.
Il n'a pas de gant et prend son temps
Il sait qu'il en trouvera autant.
Sa maigre pension, les impôts
Et son loyer exorbitant
Un crédit qui lui fait la peau
Petit à petit le gangrenant.
Il a perdu toute honte
Il faut bien vivre ma bonne dame
Les temps sont durs à ce qu'on raconte
Ce n'est qu'un de plus, juste un drame.
On les appelle pudiquement
En baissant la voix : "les glaneurs"
Comme si en le disant
On pouvait appeler le malheur.
Dernière édition par le Dim 09 Sep 2007, 08:29, édité 1 fois
diablotin- Nombre de messages : 436
Age : 57
Localisation : De la maison de Séron et bientôt de Vic
Date d'inscription : 28/09/2006
yo- Nombre de messages : 6849
Age : 83
Localisation : ailleurs
Date d'inscription : 28/09/2006
Re: Les glaneurs
Il est très touchant ce poème Diablotin.
J'ai entendu récemment que" pour faire partir des sdf " des municipalités employaient une sorte de "répulsif" ...
un peu comme pour les cafards ...
C'est vrai, ça la fout mal quand même, de voir des pauvres dans certaines villes ... vaut mieux qu'ils dégagent ailleurs ...
Quelle honte de tels procédés ...
Au lieu d'essayer d'apporter des aides concrètes, de trouver ce qui cloche et d'y remédier ... non, c'est plus simple et moins onéreux de foutre un coup de bombe pour chasser tout ça ... un pschitt et hop, la misère est balayée, tout est propre ... on ne va tout de même pas infliger un tel spectacle aux honnêtes gens ...
Evidemment, je n'ai pas de solutions miracles, mais laisser les gens crever de faim, et sans logement, c'est inacceptable.
La France est un pays riche ... et tant d'argent mal placé ... dans le budget de la défense par exemple, il y en a là, des sous pour être prêt à faire la guerre, au cas où ...
Mais de l'argent pour venir en aide quand c'est nécessaire, et trouver des solutions, là, bizarrement, y en a pô ...
En tous cas bravo pour ton poème, et pardon d'avoir été un peu longue ...
J'ai entendu récemment que" pour faire partir des sdf " des municipalités employaient une sorte de "répulsif" ...
un peu comme pour les cafards ...
C'est vrai, ça la fout mal quand même, de voir des pauvres dans certaines villes ... vaut mieux qu'ils dégagent ailleurs ...
Quelle honte de tels procédés ...
Au lieu d'essayer d'apporter des aides concrètes, de trouver ce qui cloche et d'y remédier ... non, c'est plus simple et moins onéreux de foutre un coup de bombe pour chasser tout ça ... un pschitt et hop, la misère est balayée, tout est propre ... on ne va tout de même pas infliger un tel spectacle aux honnêtes gens ...
Evidemment, je n'ai pas de solutions miracles, mais laisser les gens crever de faim, et sans logement, c'est inacceptable.
La France est un pays riche ... et tant d'argent mal placé ... dans le budget de la défense par exemple, il y en a là, des sous pour être prêt à faire la guerre, au cas où ...
Mais de l'argent pour venir en aide quand c'est nécessaire, et trouver des solutions, là, bizarrement, y en a pô ...
En tous cas bravo pour ton poème, et pardon d'avoir été un peu longue ...
citronnette- Nombre de messages : 2376
Age : 63
Localisation : près d'une petite rivière
Date d'inscription : 02/06/2007
Re: Les glaneurs
Bonjour Diablotin
Un beau et touchant poème pour une triste réalité présente au quotidien
Amicalement
fabien
Un beau et touchant poème pour une triste réalité présente au quotidien
Amicalement
fabien
Re: Les glaneurs
j'adhère à cet écrit, comme tu as si bien dépeint
cette situation qui subsiste de nos jours, "glaneurs"
ou pas, cela à notre époque devrait ne plus exister,
mais voilà ... un texte riche et fort en sentiments et
ressentis
cette situation qui subsiste de nos jours, "glaneurs"
ou pas, cela à notre époque devrait ne plus exister,
mais voilà ... un texte riche et fort en sentiments et
ressentis
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