Il y a des années...

Il y a des années, beaucoup trop
Que je ne t'ai pas visité
Tu es le pays où tes les héros
Mes rêves d'enfant ils ont bercés

De Christophe Colombo à Vasco Da Gama
Tant de mers ils ont traversé
Aux lectures de tous leurs exploits
Je les ai vécues les yeux fermés

Les rois étaient morts, je ne les aimais pas
Ils m'ont valut tant d'heures de colle
Apprendre la géo et puis l'histoire
Prenaient mon temps à me rendre folle

J'étais jeune et éprise de liberté
J'aurais voulut être un enfant sauvage
Vivre avec les animaux dans les forêts
Et en aucun cas apprendre à être sage

Un jour de Janvier des années soixante
Toute la famille a prit le train
Depuis alors ce voyage me hante
Pourquoi avons nous changé de destin

Partis pour un pays lointain et étranger
Là, même notre langue était inconnue
J'avais seize ans; envie de rêver
Je voulais apprendre la vie dans la rue

Que de temps perdu, à rêvasser
A cette existence que je voulais alors
J'ai des lacunes que je voudrais réparer
Je ne sais de toi que je t'aime encore

Tu es le Portugal où je suis né
Sève ibérique coule dans mes veines
Encore une fois moi je voudrais
Y passer des vacances sereines

Nandy le 30/11/07 à 22h 55m

En réponse, voilà un poême qui m'a beaucoup plû dans ma jeunesse.

Ó mar salgado, quanto do teu sal
São lágrimas de Portugal!
Por te cruzarmos, quantas mães choraram,
Quantos filhos em vão rezaram!
Quantas noivas ficaram por casar
Para que fosses nosso, ó mar!
Valeu a pena? Tudo vale a pena
Se a alma não é pequena.
Quem quer passar além do Bojador
Tem que passar além da dor.
Deus ao mar o perigo e o abismo deu,
Mas nele é que espelhou o céu.

Fernando Pessoa, Mensagem

Oh mer salée, combien de ton sel
Ce sont des larmes du Portugal !
Parce qu’on t’a croisé, combien de mères ont pleuré
Combien de fils en vain ont prié !
Combien de promises n’ont pu se marier
Pour que tu fusses à nous, oh mer !

Est-ce que ça a valu la peine ? Tout vaut la peine
Si l’âme n’est pas petite.
Qui veut passer au-delàs du Bojador (cap du Bojador)
Est obligé de passer au-delàs de la douleur
Dieu à la mer le danger et l’abime a donné,
Mais c’est en lui qu’il a mis le reflet du ciel

Fernando Pessoa

La mer salée, combien de ton sel
Est fait des larmes du Portugal !

Dieu a donné à la mer l'abîme et le péril
Mais c'est sur elle qu'Il a reflété le ciel.

Merci NaThan qu'elle est belle cette mer portugaise
qui reflète si bien le ciel et l'âme de ce pays.

Eh oui Yo magnifique poême de Fernando Pessoa; nous les arrières arrières petits fils des anciens marins, quand on lit un poême comme ça, comme une phrase connu de Raimu (je crois) dans un film "Ca me fends le coeur"

Nostalgie des jeunes années..

ON a tous un morceau de vie ailleurs
On rêve souvent ,d'y retourner d'ailleurs..

Belle poésie,remplie de sensibilité

BISOUS Nandy

:fou: Merci Poemichou... tu dis juste ... la nostalgie parfois...

Oui c'est vrai dans notre tête il reste toujours un petit souvenir il y a quelques années je suis partie vivre à Tarbes et pour x raisons j'ai été obligée de revenir dans ma région mais là bas je m'y sentais bien , et de toute ma vie ce que je regrette le plus c'est de n'avoir put y rester, mais je me dis que cela devait-être ainsi , car là il y a peu de temps je suis allée vers une région qui m'a fait flasher...... :brille: