La cigale et la fourmi...!

La cigale et la fourmi...!

(version Kerfon-le-Celte)
Souce : eau de la Fontaine...


(Aculéates au travail)

C’est l’hiver aujourd’hui, il commence à neiger ;
Depuis peu, la fourmi se remet de l’été ;
Elle a tant travaillé, chaque jour, chaque nuit,
Qu’elle peut sommeiller sur ses économies.

Dehors, c’est la détresse. L’éternelle cigale
A convoqué la presse pour claironner son mal ;
Elle s’est fatiguée au soleil du Midi
Sans savoir engranger du blé pour les jours gris.

La chanteuse en colère - ou plutôt en furie -
Ballottée par l’amer, jalouse la fourmi ;
Elle est lasse d'entendre son amie travailleuse,
En ce mois de décembre, chantonner… radieuse.

Devant les scribouillards des médias à scandales,
La cigale, en pétard, réclame l’intégral :
Il lui faut un logis, grandiose et chauffé,
Un frigidaire rempli (produits bio acceptés).

L’affaire étant campée, certains se mobilisent,
Les « assos » des quartiers font bouger la banquise ;
Le ton va crescendo : surtout plus jamais ça…
La fourmi est au chaud, la cigale est au froid…

Le fait rend son effet, rien n’est vraiment trop beau,
Même Julien Courbet investit le créneau,
La cigale est logée, choyée et bien nourrie,
Les frais seront réglés par un impôt fourmi.

Devant tant d’abondance la cigale forcit,
Son cœur perd la cadence puis s’éteint, une nuit.
Devant tant d’insistance l’aculéate s’enfuit
Transportant hors de France son ardeur, son grisbi.

Ainsi finit l’histoire, chacun se reconnaît,
Accros de la guitare ou du porte monnaie ;
Au diable les morales, je ne veux pas d’ennuis,
Chantez, chantez cigales, fuyez, fuyez fourmis… ?

KERFON LE CELTE