loin des clameurs de la ville
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loin des clameurs de la ville
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Loin des clameurs de la ville
J'e suivais le chemin marinier, un livre à la main,
Absente au chant de l'eau et à son doux refrain
Quand, distraite de ma lecture, je repérais une tige
Sur laquelle une coccinelle faisait de la voltige.
La dernière pluie avait clouté les feuilles de diamants.
Autour des mirabelles j’entendais le bourdonnement
Des abeilles affairées, et dans les baies noires de la haie
S’envola un pinson, que la moindre présence effraie.
Le soleil avait repris de la force et, dans le thym en fleurs,
Butinaient de minuscules papillons de toutes les couleurs,
Pareils à ceux que je poursuivais enfant à la montagne,
Quand grand-mère Joséphine m’emmenait en campagne.
Nous traquions les truites vives dans les ombres obscures
Et mémé, fatiguée par la marche, parfois faisait la lecture
En mettant dans les épisodes le ton « avé » son bel accent,
Où toute la Provence éclatait dans ces récits captivants.
C’est ainsi auprès d’elle que j’ai passé ma courte vie,
Apprenant par cœur ses histoires et belles mélodies,
Jusqu’à ce qu’un triste juillet, alors que j’avais dix ans,
Grand-mère s’en aille au ciel retrouver son Armand.
Les larmes, qui jadis coulèrent, ne sont pas encore taries.
Il m’arrive, quelquefois, d’écouter le vent dans les bois
Répandre en écho les mots qui chantaient dans sa voix,
Et je suis riche de ce savoir oral qu’elle m’avait appris.
Loin des clameurs de la ville
J'e suivais le chemin marinier, un livre à la main,
Absente au chant de l'eau et à son doux refrain
Quand, distraite de ma lecture, je repérais une tige
Sur laquelle une coccinelle faisait de la voltige.
La dernière pluie avait clouté les feuilles de diamants.
Autour des mirabelles j’entendais le bourdonnement
Des abeilles affairées, et dans les baies noires de la haie
S’envola un pinson, que la moindre présence effraie.
Le soleil avait repris de la force et, dans le thym en fleurs,
Butinaient de minuscules papillons de toutes les couleurs,
Pareils à ceux que je poursuivais enfant à la montagne,
Quand grand-mère Joséphine m’emmenait en campagne.
Nous traquions les truites vives dans les ombres obscures
Et mémé, fatiguée par la marche, parfois faisait la lecture
En mettant dans les épisodes le ton « avé » son bel accent,
Où toute la Provence éclatait dans ces récits captivants.
C’est ainsi auprès d’elle que j’ai passé ma courte vie,
Apprenant par cœur ses histoires et belles mélodies,
Jusqu’à ce qu’un triste juillet, alors que j’avais dix ans,
Grand-mère s’en aille au ciel retrouver son Armand.
Les larmes, qui jadis coulèrent, ne sont pas encore taries.
Il m’arrive, quelquefois, d’écouter le vent dans les bois
Répandre en écho les mots qui chantaient dans sa voix,
Et je suis riche de ce savoir oral qu’elle m’avait appris.
TITEFEE- Nombre de messages : 1505
Localisation : ardèche et alsace
Date d'inscription : 16/04/2008
Re: loin des clameurs de la ville
Belle mélodie de souvenirs...
:10: :9:
:10: :9:
poemichou- Nombre de messages : 1799
Age : 84
Localisation : franche-comté
Date d'inscription : 05/08/2007
Re: loin des clameurs de la ville
Ecrire les souvenirs, imprégnés de nostalgie, c'est magnifique !
j'ai bien aimé :9:
j'ai bien aimé :9:
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