C'est dans Carouge la Rouge que la mort fut abolie
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delcau roinos
TITEFEE
6 participants
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C'est dans Carouge la Rouge que la mort fut abolie
Dans Carouge la Rouge, en plein cœur du village,
Sur la place aux tilleuls et aux verts marronniers,
Trônait un banc de bois où les vieux, qu’ont de l’âge
Venaient traîner le jour leur vie de cancaniers.
De tous ces anciens, chenus et sourds d’oreille,
Il en était deux, là, qui jouisseurs encore
De cochonnaille grasse et de vins de Moselle
Mettaient le bourg en feu, pourchassant la pécore
Jusqu’aux lueurs du jour ce n’était que ripaille
Des chants ma foi grivois et pas très catholiques,
Puis Ils s’endormaient saouls, sur un ballot de paille
Cuvant, tout débraillés, leurs vapeurs éthyliques
Ils se plaignaient souvent de ces douleurs de vieux
Qui raidissent genoux et courbent bas l’échine,
Si bien qu’ils ne trouvaient plus ça très glorieux
De vivre, rabougris, une vie si lambine.
Barnabé, eut un jour une idée lumineuse !
Faire bombance et boire jusqu’aux heures matines,
Jusqu’à ce que la panse étant volumineuse
Explose, libérant leurs odeurs intestines.
Ainsi, ils mourraient tous et trouveraient la route,
Du paradis, c’est sûr, et vivraient très heureux
Dans l’Eden prometteur, sans connaître le doute
D’être jeune à nouveau, éternel amoureux.
Ils eurent cette nuit le plus fou des banquets
Et moururent, béats, plus que rassasiés.
Saint Pierre les reçut devant un tourniquet
En prenant un air docte, en fin paperassier.
Il leur apprit tout go qu’ici tout était clos
Car voilà que le jour tant promis aux croyants
Était venu enfin et que dans cet enclos
Dieu l’éternel jugeait les morts et les vivants
La mort est abolie vous allez vivre en somme
Dans l’état que je vois jusqu’à la saint Glinglin
" On ne reviendra plus à l’état de jeune-homme,
Dirent les vieux déçus, et rien n’aura de fin ?
Le temps où l’on savait que la seule justice
Etait de s’en aller les bons ou les vauriens
Pauvres ou riches et n’avoir pour supplice
Que de quitter la terre en laissant tous leurs biens
« On ne peut plus mourir et demeurer en paix
Dirent les vieux, déçus d’avoir été floués
« On vous l’avait prédit, voilà bien deux mille ans,
Leur répondit le Saint, fallait tout faire avant ! »
Sur la place aux tilleuls et aux verts marronniers,
Trônait un banc de bois où les vieux, qu’ont de l’âge
Venaient traîner le jour leur vie de cancaniers.
De tous ces anciens, chenus et sourds d’oreille,
Il en était deux, là, qui jouisseurs encore
De cochonnaille grasse et de vins de Moselle
Mettaient le bourg en feu, pourchassant la pécore
Jusqu’aux lueurs du jour ce n’était que ripaille
Des chants ma foi grivois et pas très catholiques,
Puis Ils s’endormaient saouls, sur un ballot de paille
Cuvant, tout débraillés, leurs vapeurs éthyliques
Ils se plaignaient souvent de ces douleurs de vieux
Qui raidissent genoux et courbent bas l’échine,
Si bien qu’ils ne trouvaient plus ça très glorieux
De vivre, rabougris, une vie si lambine.
Barnabé, eut un jour une idée lumineuse !
Faire bombance et boire jusqu’aux heures matines,
Jusqu’à ce que la panse étant volumineuse
Explose, libérant leurs odeurs intestines.
Ainsi, ils mourraient tous et trouveraient la route,
Du paradis, c’est sûr, et vivraient très heureux
Dans l’Eden prometteur, sans connaître le doute
D’être jeune à nouveau, éternel amoureux.
Ils eurent cette nuit le plus fou des banquets
Et moururent, béats, plus que rassasiés.
Saint Pierre les reçut devant un tourniquet
En prenant un air docte, en fin paperassier.
Il leur apprit tout go qu’ici tout était clos
Car voilà que le jour tant promis aux croyants
Était venu enfin et que dans cet enclos
Dieu l’éternel jugeait les morts et les vivants
La mort est abolie vous allez vivre en somme
Dans l’état que je vois jusqu’à la saint Glinglin
" On ne reviendra plus à l’état de jeune-homme,
Dirent les vieux déçus, et rien n’aura de fin ?
Le temps où l’on savait que la seule justice
Etait de s’en aller les bons ou les vauriens
Pauvres ou riches et n’avoir pour supplice
Que de quitter la terre en laissant tous leurs biens
« On ne peut plus mourir et demeurer en paix
Dirent les vieux, déçus d’avoir été floués
« On vous l’avait prédit, voilà bien deux mille ans,
Leur répondit le Saint, fallait tout faire avant ! »
TITEFEE- Nombre de messages : 1505
Localisation : ardèche et alsace
Date d'inscription : 16/04/2008
Re: C'est dans Carouge la Rouge que la mort fut abolie
Roooo ! mais c'est la création de l'enfer !
Très joli TiTEFEE une bonne histoire toute en poésie
Très joli TiTEFEE une bonne histoire toute en poésie
delcau roinos- Nombre de messages : 7834
Age : 73
Localisation : Pas là où je devrais être !
Date d'inscription : 11/04/2009
Re: C'est dans Carouge la Rouge que la mort fut abolie
Jo-Liii et rigolo ---
Merci Titefée pour ce sourire matinal... -
à vous 2 - Lau.
Merci Titefée pour ce sourire matinal... -
à vous 2 - Lau.
Lau.- Nombre de messages : 1795
Age : 63
Localisation : Sous la vigne du 2.6
Date d'inscription : 18/02/2009
Re: C'est dans Carouge la Rouge que la mort fut abolie
delcau roinos a écrit:Roooo ! mais c'est la création de l'enfer !
Très joli TiTEFEE une bonne histoire toute en poésie
retiens bien la leçon : FAUT TOUT FAIRE AVANT! après on sait pas!
TITEFEE- Nombre de messages : 1505
Localisation : ardèche et alsace
Date d'inscription : 16/04/2008
Re: C'est dans Carouge la Rouge que la mort fut abolie
Lau. a écrit:Jo-Liii et rigolo ---
Merci Titefée pour ce sourire matinal... -
à vous 2 - Lau.
ma LOLO, on se partage tes bisous matinaux Bibi et moi ... En juillet tu viendras cueillir des figues chez moi ? elles seront bien mûres et nous serons à Valence.
bisous à ta famille...
TITEFEE- Nombre de messages : 1505
Localisation : ardèche et alsace
Date d'inscription : 16/04/2008
Re: C'est dans Carouge la Rouge que la mort fut abolie
alapero a écrit:P'tite fée, tu es GENIALE !!!!
Là c'est un peu beaucoup mon cher ami... j'avais à soutenir un pari car on disait que je ne savais écrire que sur l'amour, la Provence et l'enfance... alors j'ai essayé
et ça m'a bien plu
TITEFEE- Nombre de messages : 1505
Localisation : ardèche et alsace
Date d'inscription : 16/04/2008
Re: C'est dans Carouge la Rouge que la mort fut abolie
[quote="Tigresse/Nandy"] J'adore ... :miamm: [/quote
Comme tu vois la moralité c'est que l'on ne sait encore pas quand ce sera la fin des temps.. alors amusons-nous car après il sera bien trop tard
je t'embrasse ma jumelle.
Comme tu vois la moralité c'est que l'on ne sait encore pas quand ce sera la fin des temps.. alors amusons-nous car après il sera bien trop tard
je t'embrasse ma jumelle.
TITEFEE- Nombre de messages : 1505
Localisation : ardèche et alsace
Date d'inscription : 16/04/2008
Re: C'est dans Carouge la Rouge que la mort fut abolie
BRAVO Titefée
Ah que voilà, une fable bien contée :
Qu'à force de verres bien remplis,
Ces ripailleurs, si fort, athées,
A leurs "mords", ne trouvent paradis...
Adieu savoureux pâtés !...
Ne croquerez même plus un radis ...
Sur terre avez tant festoyé ,
Qu'ici n'aurez d'autre répit ,
Que de voir, sous les nuées,
Frères et sœurs encore en vie,
A lever le coude, jamais exténués ...
Là-bas on panse,
Et l'on digère...
Ici on pense,
Et l'on dit : j'erre ! ...
Farfaderie du mercredi sera-t-elle meilleur le jeudi ?...
J'ai connu un Carrouges dans le département de l'Orne (61) Je ne pense pas qu'il s'agisse ici de la même localité, s'agissant des joyeux habitants que vous évoquez au début de votre charmante poésie, peut-être le Carouge près de Genève en Suisse ...
:abientot:
Ah que voilà, une fable bien contée :
Qu'à force de verres bien remplis,
Ces ripailleurs, si fort, athées,
A leurs "mords", ne trouvent paradis...
Adieu savoureux pâtés !...
Ne croquerez même plus un radis ...
Sur terre avez tant festoyé ,
Qu'ici n'aurez d'autre répit ,
Que de voir, sous les nuées,
Frères et sœurs encore en vie,
A lever le coude, jamais exténués ...
Là-bas on panse,
Et l'on digère...
Ici on pense,
Et l'on dit : j'erre ! ...
Farfaderie du mercredi sera-t-elle meilleur le jeudi ?...
J'ai connu un Carrouges dans le département de l'Orne (61) Je ne pense pas qu'il s'agisse ici de la même localité, s'agissant des joyeux habitants que vous évoquez au début de votre charmante poésie, peut-être le Carouge près de Genève en Suisse ...
:abientot:
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