Rose effeuillée

En la pâleur livide au blanc immaculé
On devine l’écrin nacré d’un coquillage
Mais cette fleur d'amour dont le cœur va saigner
Au soir céruléen du jour du mariage
Gardera au matin son exquise vesprée

Cœur cramoisi d’un rouge intense au feu ardent
Deux pétales s’ouvrent et enfin s’abandonnent
Les autres suivent et en s’épanouissant
Le bouton en habit mousseline se donne
Pour que naisse la nuit la douce rose sang

Cet apyre amant pourtant un jour se lasse
Et l’on trouve flétri dans les pages jaunies
D’un journal très intime une petite trace
De ce destin cassé aux peines enfouies
Et rien ne subsiste de l’ancienne vie