j'ai la chance d" habiter tout pres de la ville...
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j'ai la chance d" habiter tout pres de la ville...
...de La Palisse.
Messieurs, vous plaît-il d’ouïr l’air du fameux La Palisse,
Il pourra vous réjouir pourvu qu’il vous divertisse.
La Palisse eut peu de biens pour soutenir sa naissance,
Mais il ne manqua de rien tant qu’il fut dans l’abondance.
Il voyageait volontiers, courant par tout le royaume,
Quand il était à Poitiers, il n’était pas à Vendôme !
Il se plaisait en bateau et, soit en paix soit en guerre,
Il allait toujours par eau quand il n’allait pas par terre.
Il buvait tous les matins du vin tiré de la tonne,
Pour manger chez les voisins il s’y rendait en personne.
Il voulait aux bons repas des mets exquis et forts tendres
Et faisait son mardi gras toujours la veille des cendres.
Il brillait comme un soleil, sa chevelure était blonde,
Il n’eût pas eu son pareil, s’il eût été seul au monde.
Il eut des talents divers, même on assure une chose :
Quand il écrivait en vers, il n’écrivait pas en prose.
Il fut, à la vérité, un danseur assez vulgaire,
Mais il n’eût pas mal chanté s’il avait voulu se taire.
On raconte que jamais il ne pouvait se résoudre
À charger ses pistolets quand il n’avait pas de poudre.
Monsieur d’la Palisse est mort, il est mort devant Pavie,
Un quart d’heure avant sa mort, il était encore en vie.
Il fut par un triste sort blessé d’une main cruelle,
On croit, puisqu’il en est mort, que la plaie était mortelle.
Regretté de ses soldats, il mourut digne d’envie,
Et le jour de son trépas fut le dernier de sa vie.
Il mourut le vendredi, le dernier jour de son âge,
S’il fut mort le samedi, il eût vécu davantage.
Bernard de la Monnoye.
Messieurs, vous plaît-il d’ouïr l’air du fameux La Palisse,
Il pourra vous réjouir pourvu qu’il vous divertisse.
La Palisse eut peu de biens pour soutenir sa naissance,
Mais il ne manqua de rien tant qu’il fut dans l’abondance.
Il voyageait volontiers, courant par tout le royaume,
Quand il était à Poitiers, il n’était pas à Vendôme !
Il se plaisait en bateau et, soit en paix soit en guerre,
Il allait toujours par eau quand il n’allait pas par terre.
Il buvait tous les matins du vin tiré de la tonne,
Pour manger chez les voisins il s’y rendait en personne.
Il voulait aux bons repas des mets exquis et forts tendres
Et faisait son mardi gras toujours la veille des cendres.
Il brillait comme un soleil, sa chevelure était blonde,
Il n’eût pas eu son pareil, s’il eût été seul au monde.
Il eut des talents divers, même on assure une chose :
Quand il écrivait en vers, il n’écrivait pas en prose.
Il fut, à la vérité, un danseur assez vulgaire,
Mais il n’eût pas mal chanté s’il avait voulu se taire.
On raconte que jamais il ne pouvait se résoudre
À charger ses pistolets quand il n’avait pas de poudre.
Monsieur d’la Palisse est mort, il est mort devant Pavie,
Un quart d’heure avant sa mort, il était encore en vie.
Il fut par un triste sort blessé d’une main cruelle,
On croit, puisqu’il en est mort, que la plaie était mortelle.
Regretté de ses soldats, il mourut digne d’envie,
Et le jour de son trépas fut le dernier de sa vie.
Il mourut le vendredi, le dernier jour de son âge,
S’il fut mort le samedi, il eût vécu davantage.
Bernard de la Monnoye.
Dernière édition par dilan le Jeu 10 Déc 2009, 11:18, édité 1 fois
Re: j'ai la chance d" habiter tout pres de la ville...
Dilan tu bégaies.... J'ai pourtant tout lu !!!!!!!
yo- Nombre de messages : 6849
Age : 83
Localisation : ailleurs
Date d'inscription : 28/09/2006
Re: j'ai la chance d" habiter tout pres de la ville...
yo a écrit:Dilan tu bégaies.... J'ai pourtant tout lu !!!!!!!
bon , il faut que j' arrete le bicarbonate !!!
j'ai réctifié mon érreur ! merci Yo.
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