Silence froid (Poème de concours)
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Silence froid (Poème de concours)
Bon voilà,
Juste avant minuit
Et les voeux qui réchauffent
Un poème de concours sur le thème du froid
Avec quelques mots du caneva
Juste avant minuit
Et les voeux qui réchauffent
Un poème de concours sur le thème du froid
Avec quelques mots du caneva
Silence froid
*1
Quand règne le silence à l'heure des amours
Et quand le cœur de froid habille ses contours
Se vit le temps de fin des délices divers
Distillats des instants que la romance sert
*2
A décrire ce froid qui dès lors vous enserre
S'épuisent mille voix; Oh malheur si commun
Emportant dans l'oubli l'idée de n'être qu'un
Et ajoutant un lot au glacial cimetière
*3
Mais voilà je m'égare vous servant ce propos
Il n'est question ici de déverser des mots
Que sur le froid qui prend le cœur avec des serres
Et dont le glas se voit tel un iceberg qui erre
*4
C'est un froid qui fait chaud quand l'espoir vous reprend
Qui abime vos soirs dans d'inutiles-élans
Et vous laisse souvent être juste de chaire
Vos alors imitant le mistral en hiver
*5
Bien plus de mille fois
On y revient pourtant
A la place de l'effroi
On met un pas chantant
*6
Comment autrement faire ce froid est si troublant
Quand il saisit joueur dans ses bras les amants
Dans les derniers ébats qui teintent les instants
Alors qu'à l'horizon oraison se fait chant
*7
En loupe pour l'amour tel un grossissant verre
Il agite le sang se fait muse pour vers
Et pose dans l'histoire de Hugo à Prévert
Des chantres nous contant le bonheur en enfer
*8
Ce froid souvent étreint et intérieur repeint
D'une inique couleur oublieuse du soleil
Les chœurs des amoureux ainsi que leurs refrains
En givre amenant les heurts d'après merveilles
*9
Là ce n'est point ce froid qui ici nous amène
Je sais c'est déjà long vous faisant peu amène
Mais prière s'il vous plaît d'avoir yeux de Chimène
Pour entendre ces mots sur l'amour qui malmène
*10
Le silence était haut comme saisi de froid
Et c'est sur ce dernier que j'entends faire bruit
Bruit sur le froid silence qui à terme réduit
Les journées des amants, en un mortel ennui,
Durant le temps d'errance vidant tant loi que foi.
*11
Ce froid fait d'un silence de jours sans satellites
De sentiments blizzards d'idylles qui se délitent
Fait priser la parole à l'amoureux qu'on quitte
Monologue connu des cœurs qui prennent la gîte
Oh bien funeste bande dès que l'ancre s'agite
*12
Ce froid garderait-il la douleur tel un gel
Puisque le temps que prend à se faire la belle
Le mal de cette froidure vaut mille ritournelles
Avant le dernier air qui enfin nous laisse froid
Devant le souvenir malgré quelques séquelles
Prêt d'à nouveaux se voir en belle ou bien en roi
*13
Puis tombe le silence
Aube riche de chances
Cette fois pas de froid
Enfin cela se croit
*1
Quand règne le silence à l'heure des amours
Et quand le cœur de froid habille ses contours
Se vit le temps de fin des délices divers
Distillats des instants que la romance sert
*2
A décrire ce froid qui dès lors vous enserre
S'épuisent mille voix; Oh malheur si commun
Emportant dans l'oubli l'idée de n'être qu'un
Et ajoutant un lot au glacial cimetière
*3
Mais voilà je m'égare vous servant ce propos
Il n'est question ici de déverser des mots
Que sur le froid qui prend le cœur avec des serres
Et dont le glas se voit tel un iceberg qui erre
*4
C'est un froid qui fait chaud quand l'espoir vous reprend
Qui abime vos soirs dans d'inutiles-élans
Et vous laisse souvent être juste de chaire
Vos alors imitant le mistral en hiver
*5
Bien plus de mille fois
On y revient pourtant
A la place de l'effroi
On met un pas chantant
*6
Comment autrement faire ce froid est si troublant
Quand il saisit joueur dans ses bras les amants
Dans les derniers ébats qui teintent les instants
Alors qu'à l'horizon oraison se fait chant
*7
En loupe pour l'amour tel un grossissant verre
Il agite le sang se fait muse pour vers
Et pose dans l'histoire de Hugo à Prévert
Des chantres nous contant le bonheur en enfer
*8
Ce froid souvent étreint et intérieur repeint
D'une inique couleur oublieuse du soleil
Les chœurs des amoureux ainsi que leurs refrains
En givre amenant les heurts d'après merveilles
*9
Là ce n'est point ce froid qui ici nous amène
Je sais c'est déjà long vous faisant peu amène
Mais prière s'il vous plaît d'avoir yeux de Chimène
Pour entendre ces mots sur l'amour qui malmène
*10
Le silence était haut comme saisi de froid
Et c'est sur ce dernier que j'entends faire bruit
Bruit sur le froid silence qui à terme réduit
Les journées des amants, en un mortel ennui,
Durant le temps d'errance vidant tant loi que foi.
*11
Ce froid fait d'un silence de jours sans satellites
De sentiments blizzards d'idylles qui se délitent
Fait priser la parole à l'amoureux qu'on quitte
Monologue connu des cœurs qui prennent la gîte
Oh bien funeste bande dès que l'ancre s'agite
*12
Ce froid garderait-il la douleur tel un gel
Puisque le temps que prend à se faire la belle
Le mal de cette froidure vaut mille ritournelles
Avant le dernier air qui enfin nous laisse froid
Devant le souvenir malgré quelques séquelles
Prêt d'à nouveaux se voir en belle ou bien en roi
*13
Puis tombe le silence
Aube riche de chances
Cette fois pas de froid
Enfin cela se croit
Dernière édition par YOMEMOY le Sam 01 Jan 2011, 11:36, édité 1 fois
YOMEMOY- Nombre de messages : 574
Age : 62
Localisation : 972 Tropicales Antilles
Date d'inscription : 06/08/2009
Pour Frissonne lol
Silence froid, concours de Décembre 2010 sur le thème du froid.
Ce poème, de concours, sur le thème du froid, est basé sur le refroidissement des relations amoureuses en phase terminale voir distillation rapport à la séparation sa symbolisation par la froideur du silence.
C'est d'ailleurs, plus que ce rafraichissement, l'incohérence de la communication dans cette phase, ses contradictions, ses absences, ses excès, ses suppliques, ses prières, ses soubresauts, qui est l'objet du dire.
Cela se retrouve soit, dans les mots, le jeu avec les mots, soit, dans la forme, sa longueur étant un des éléments de cette forme.
Silence et Froid, symbolisent le couple, se disputent la vedette, et fusionnent avant que triomphe le silence aube de nouveau départ.
Le froid domine, par la fréquence, pour le respect du thème.
Mais les deux sont présents dans toutes les strophes, de façon directe, ou par analogie (ce fut du sport, de tenir le challenge sur treize strophes)
Quelques éléments de l'affaire:
D'abord, parce que je suis des iles:
orientation marine et insulaire (comme lors du dernier concours)
par exemple dans d'idylles (dit d'iles) mis en valeur en débutant la seconde hémistiche de la seconde strophe de la seconde partie (flute les secondes passent)
Rapport au cyclone Hugo (qui toucha la Guadeloupe et effleura l'île aux fleurs)
Ritournelles marquant le temps de Noël dans les iles lequel marque le temps du froid.
Utilisation de l'expression classique des insulaires des Antilles débarquant en hiver (an an an an an an -pour marquer l'intensité celle du froid ici ou du mal de la période-).
Analyse séquentielle et sémantique.
Strophe *1:
Situation du propos (fin d'une relation), présentation du thème (le froid) et lien avec silence
- Présentation du couple et reprise du titre Silence juste au-dessus de froid.
- Introduction de la notion de séparation (distillats résultat de la distillation qui est un procédé de séparation -j'eus préféré distille mais la contrainte métrique...-)
- Premier clin d'œil aux îles lieu on l'on distille le rhum, lequel comme l'alcool partout est source de séparation.
- Esquisse en douceur du jeu avec les mots sur le froid en l'occurrence divers
Strophe *2:
Mise en exergue de la communication
- Introduction précoce (c'est le cœur du propos) de la notion de communication (s'épuisent mille voix qui porte en même temps la notion de silence -absence de voix- placé cette fois après froid -le combat commence-)
- Le jeu avec les mots du froid s'accentue glacial et cimetière (lieu où on met les refroidis)
- Trouble de la communication -oubli des idées- épuisement des recours (des mille voies)
- Arrivée, du malheur, de la solitude (malheur si comme un)
Strophe *3:
Exploration des difficultés de la communication, poursuite de la joute entre silence et froid
- Communication toujours trouble (Je m'égare)
- Le silence reprend la main -Il n'est question de déverser des mots- suivi du froid, ver d'après.
- Le jeu sur le froid se fait subtile (on se serre quand on a froid, glas se -glace- iceberg.
- Le non dit classique apparaît -ce qu'on voit d'un iceberg est faible partie- toujours la communication
- Première apparition du « Je » avec le froid comme sujet (cible) du silence qui domine
Strophe *4:
La communication dans le verbal et le non verbal domination du froid sur le silence
- Les tâtonnements de cette période arrive un coup chaud un coup froid - La solitude intérieure et ses élans perdus sans écho à nouveau la communication
- La communication encore dans être de chaire (celui qui prêche le mot n'est pas innocent)
- Le silence est présent l'être de chaire est un communiquant être juste dans ce domaine c'est l'inverse.
- C'est une strophe d'hésitation chaud ou froid, chaire ou chair, d'interrogations -vos alors-
- Le jeu sur le froid continue (le mistral en hiver est le plus froid) mais aussi les propos se font glacials (vos alors = vos interrogations et vos explications)
Strophe *5:
Les deux éléments du couple se font plus discrets froid indirect et silence par métaphore
- C'est une strophe plus courte, qui marque une pause, introduit la notion d'impuissance
- La peur de la rupture est présente, mais aussi les efforts malgré tout
le froid est indirect mille fois, effroi
- Le silence est là pas chantant , qui ne chante pas, fait silence
- Le final n'est pas gagné (pas chantant)
Strophe *6:
La communication se dirige vers soi même, Le froid est direct mais c'est le silence qui parle
- Après la transition, on rentre dans l'introspection, l'analyse, la description -toujours la communication
- C'est un nouveau départ on repose le contexte couple et fin d'histoire
- Le froid, bien sur, est là, le silence aussi – le chant se fait une oraison.
- Les ébats clochent (...ébats qui teintent...)
- On est dans la description sauf qu'on ne sait plus si c'est le froid ou le silence qui est décrit.
Strophe *7
Constat d'échec, mise en accusation du froid, mais aveux d'attachement qui relativise.
- Celle ci semble anodine et pourtant, c'est l'introduction de l'échec -loupe- de l'exagération par ce même mot, du ver dans la pomme -tel un grossissant ver - Mais attention la loupe comme le verre grossissant permet de mieux voir, de prendre du recul (voir de plus loin)
- Le froid est là par son absence -il agite le sang (fait perdre son sang froid)
- Le silence suit ...et pose....(pause)
- Là comme pour la loupe on peut imaginer une pause pour la réflexion (le retour au calme)
- On ne le souligne plus mais les clins d'œil aux îles (Hugo cyclone, mille pas…) trainent par ci par là
- Lire «Et pose dans l'histoire de Hugo à Prévert,Des chantres nous contant le bonheur en enfer » comme « Et pause dans l'histoire. De Hugo (cyclone) aux prés verts, Des chantres nous contant le bonheur malgré tout »
Strophe *8
Crescendo dans les attendu de la strophe sept
- Le froid semble prendre la vedette dans cette description, il est le thème et est donc direct
- Mais le silence est là c'est le givre (le gel) des chœurs et des refrains
- Les heurts apparaissent givre participant à cela (anagramme de grief le v étant égale au f en vieux français dans la position finale, il est aussi anagramme de gris (on entendrait cris) griev avec un v non prononcé(non durci) puisque non suivi.
- La notion de sentiment d'injustice de ces heures est là -...inique...-
- Bien sur, le froid s'impose absence de soleil
- La communication de plus en plus troublée chœurs (on ne sait qui parle), refrains (éternel refrain)
Strophe *9
Le froid réhabilité, recherche d'appuis et de recours, c'est pas fini, le dialogue redémarre
- Là il y a du neuf, d'entré le froid est nié comme objet de la diatribe
- Le silence semble être la cible à l'inverse de la strophe 3
- Le « Je » hésite entre narrateur et médiateur
- On croyait savoir de quoi on parle, mais non
- Au passage cela ressemblait même à une conclusion d'ailleurs c'est dit – je sais c'est- (je cessais)
- C'est l'introduction d'une prière, (voir être de chaire) on y trouve plusieurs fois amen (amène)
- Le silence est là (on se met en position d'entendre = on fait silence)
- Au final on oublie le couple (Je) on introduit l'amour individuel, celui qu'on ressent, ou dont on souffre, pas celui qu'on partage.
- Il y a opposition entre yeux de Chimène et amour qui malmène (là le mâle semble être celui qui est le plus mené par l'amour)
- C'est aussi une strophe de transition, mais bien plus forte, c'est le gonflement (pas innocent) du propos (le nombre de ver s'amplifie juste après)
Strophe *10:
Les échanges sont plus long, le silence parle plus bien que hautain, le froid se tait écoute, les deux semblent renvoyés dos à dos (fusion par silence saisi de froid), par le « je » médiateur de la strophe précédente
- Là comme annoncé dans la transition il y a plus de vers, et pour la première fois le silence est directement sujet.
- On joue avec le froid, ambiguïté sur le deuxième ver qui pourrait parler du froid en dernier au premier (pardon) ou du silence sujet.
Le silence était haut comme saisi de froid (Haut= hautain, Hot, et chaud dans le sens compliqué)
Et c'est sur ce dernier que j'entends faire bruit
- Au troisième ver le jeu continue -bruit sur le froid...silence et oui c'est le silence l'objet.
- Le cinquième ver; a été modifié pour mieux porter la notion de perte du sens des choses et le renvoi aux prières précédentes.
( Durant le temps d'errance vidant tant loi que foi.)(qui les laisse sans joies n'apportait rien sinon la répétition de mortel ennui)
Strophe *11:
Le rapprochement continue, on approche la fusion, on se parle, on affronte la difficulté.
- Le jeu continue ce froid fait d'un silence se lit à la lumière de la strophe qui précède et est en fait – Ce froid qui est le fait d'un silence- plaçant la communication comme sujet
- C'est une strophe clé, comme la sept, et la quatre les dés sont jetés, l'interprétation des mots va décider du sens du propos,
- Cela se confirme par monologue, la parole, jour sans satellites pas de gsm
- Le silence est là pas de satellites pas de télé, pas de bruit (dans le foyer)
- L'égarement aussi pas de satellites pas de (GPS) pas de repères
- Toujours bien sur les mots du froid comme blizzard,
- Clin d'œil du marin insulaire (gîte inclinaison d'un navire pour cause intérieure, bande inclinaison d'un navire pour cause extérieure) l'ancre.
- Les mots peuvent bien sur être vu autrement . Ils renvoient à chair au lieu de chaire dans la strophe quatre ou anticipe dans la douze se faire la belle, amants.. On joue sur l'équivoque.
- Gîte renvoi aussi au lieu qui abrite en passe d'être perdu
Strophe *12:
Des qualités resurgissent (l'art de surprendre l'autre) on se redécouvre
- Ce froid surprend vu l'orientation précédente, mais on a vu froid et silence fusionner dans froid fait d'un silence - Les mots du froid sont donc omniprésents, ça sent l'épilogue, on en perd le souffle six vers sans vraies pauses
- Le couple réapparait (le mâle de cette froidure)
- Le silence nous fait signe (le dernier air précède le silence)
- La communication s'apaise (le dernier air qui laisse froid )
- On s'apprécie à nouveau (se voir en belle ou bien en roi) malgré les traces
- Remarquez que le silence laisse place pour le retour du calme (agit comme un gel)
- Résultat les amoureux refont des galipettes (le mâle se fait la belle sic heu pardon)
- Le clin d'œil aux îles est là (la ritournelle est typique de Noël chez nous)
- Mais la prière de remerciement est aussi là signe du retour à quelque chose d'appréciable qui vaut mille ritournelles.
Strophe *13:
Les dés ne peuvent dépasser douze...Eh bien c'est fini, ouf et bien fini, qu'avez vous cru, que je les laisserai en froid? Non je suis trop romantique et optimiste. Ceci dit Silence et Froid sont encore réuni. Voilà un couple qui tient la route lol. Enfin croisons les doigts (enfin cela se croi...)
Je n'ai pas tout mis, notamment pas d'analyse technique, remarquez cependant le choix de l'alexandrin pour atténuer les effets de la longueur du poème.
Je pourrais vous livrer, le vrac de la gestation, mais c'est du fouillis
Ceci dit froid ou dérivés sont abordés au moins trente fois à vous de les trouver.
Le silence un peu moins, mais tentez de le poursuivre, (le trouver éclaire).
On peut s'amuser à analyser leurs relations qui ne sont jamais anodines.
La recherche des termes de marine ou de l'insularité est aussi un jeu à essayer.
Ce poème, de concours, sur le thème du froid, est basé sur le refroidissement des relations amoureuses en phase terminale voir distillation rapport à la séparation sa symbolisation par la froideur du silence.
C'est d'ailleurs, plus que ce rafraichissement, l'incohérence de la communication dans cette phase, ses contradictions, ses absences, ses excès, ses suppliques, ses prières, ses soubresauts, qui est l'objet du dire.
Cela se retrouve soit, dans les mots, le jeu avec les mots, soit, dans la forme, sa longueur étant un des éléments de cette forme.
Silence et Froid, symbolisent le couple, se disputent la vedette, et fusionnent avant que triomphe le silence aube de nouveau départ.
Le froid domine, par la fréquence, pour le respect du thème.
Mais les deux sont présents dans toutes les strophes, de façon directe, ou par analogie (ce fut du sport, de tenir le challenge sur treize strophes)
Quelques éléments de l'affaire:
D'abord, parce que je suis des iles:
orientation marine et insulaire (comme lors du dernier concours)
par exemple dans d'idylles (dit d'iles) mis en valeur en débutant la seconde hémistiche de la seconde strophe de la seconde partie (flute les secondes passent)
Rapport au cyclone Hugo (qui toucha la Guadeloupe et effleura l'île aux fleurs)
Ritournelles marquant le temps de Noël dans les iles lequel marque le temps du froid.
Utilisation de l'expression classique des insulaires des Antilles débarquant en hiver (an an an an an an -pour marquer l'intensité celle du froid ici ou du mal de la période-).
Analyse séquentielle et sémantique.
Strophe *1:
Situation du propos (fin d'une relation), présentation du thème (le froid) et lien avec silence
- Présentation du couple et reprise du titre Silence juste au-dessus de froid.
- Introduction de la notion de séparation (distillats résultat de la distillation qui est un procédé de séparation -j'eus préféré distille mais la contrainte métrique...-)
- Premier clin d'œil aux îles lieu on l'on distille le rhum, lequel comme l'alcool partout est source de séparation.
- Esquisse en douceur du jeu avec les mots sur le froid en l'occurrence divers
Strophe *2:
Mise en exergue de la communication
- Introduction précoce (c'est le cœur du propos) de la notion de communication (s'épuisent mille voix qui porte en même temps la notion de silence -absence de voix- placé cette fois après froid -le combat commence-)
- Le jeu avec les mots du froid s'accentue glacial et cimetière (lieu où on met les refroidis)
- Trouble de la communication -oubli des idées- épuisement des recours (des mille voies)
- Arrivée, du malheur, de la solitude (malheur si comme un)
Strophe *3:
Exploration des difficultés de la communication, poursuite de la joute entre silence et froid
- Communication toujours trouble (Je m'égare)
- Le silence reprend la main -Il n'est question de déverser des mots- suivi du froid, ver d'après.
- Le jeu sur le froid se fait subtile (on se serre quand on a froid, glas se -glace- iceberg.
- Le non dit classique apparaît -ce qu'on voit d'un iceberg est faible partie- toujours la communication
- Première apparition du « Je » avec le froid comme sujet (cible) du silence qui domine
Strophe *4:
La communication dans le verbal et le non verbal domination du froid sur le silence
- Les tâtonnements de cette période arrive un coup chaud un coup froid - La solitude intérieure et ses élans perdus sans écho à nouveau la communication
- La communication encore dans être de chaire (celui qui prêche le mot n'est pas innocent)
- Le silence est présent l'être de chaire est un communiquant être juste dans ce domaine c'est l'inverse.
- C'est une strophe d'hésitation chaud ou froid, chaire ou chair, d'interrogations -vos alors-
- Le jeu sur le froid continue (le mistral en hiver est le plus froid) mais aussi les propos se font glacials (vos alors = vos interrogations et vos explications)
Strophe *5:
Les deux éléments du couple se font plus discrets froid indirect et silence par métaphore
- C'est une strophe plus courte, qui marque une pause, introduit la notion d'impuissance
- La peur de la rupture est présente, mais aussi les efforts malgré tout
le froid est indirect mille fois, effroi
- Le silence est là pas chantant , qui ne chante pas, fait silence
- Le final n'est pas gagné (pas chantant)
Strophe *6:
La communication se dirige vers soi même, Le froid est direct mais c'est le silence qui parle
- Après la transition, on rentre dans l'introspection, l'analyse, la description -toujours la communication
- C'est un nouveau départ on repose le contexte couple et fin d'histoire
- Le froid, bien sur, est là, le silence aussi – le chant se fait une oraison.
- Les ébats clochent (...ébats qui teintent...)
- On est dans la description sauf qu'on ne sait plus si c'est le froid ou le silence qui est décrit.
Strophe *7
Constat d'échec, mise en accusation du froid, mais aveux d'attachement qui relativise.
- Celle ci semble anodine et pourtant, c'est l'introduction de l'échec -loupe- de l'exagération par ce même mot, du ver dans la pomme -tel un grossissant ver - Mais attention la loupe comme le verre grossissant permet de mieux voir, de prendre du recul (voir de plus loin)
- Le froid est là par son absence -il agite le sang (fait perdre son sang froid)
- Le silence suit ...et pose....(pause)
- Là comme pour la loupe on peut imaginer une pause pour la réflexion (le retour au calme)
- On ne le souligne plus mais les clins d'œil aux îles (Hugo cyclone, mille pas…) trainent par ci par là
- Lire «Et pose dans l'histoire de Hugo à Prévert,Des chantres nous contant le bonheur en enfer » comme « Et pause dans l'histoire. De Hugo (cyclone) aux prés verts, Des chantres nous contant le bonheur malgré tout »
Strophe *8
Crescendo dans les attendu de la strophe sept
- Le froid semble prendre la vedette dans cette description, il est le thème et est donc direct
- Mais le silence est là c'est le givre (le gel) des chœurs et des refrains
- Les heurts apparaissent givre participant à cela (anagramme de grief le v étant égale au f en vieux français dans la position finale, il est aussi anagramme de gris (on entendrait cris) griev avec un v non prononcé(non durci) puisque non suivi.
- La notion de sentiment d'injustice de ces heures est là -...inique...-
- Bien sur, le froid s'impose absence de soleil
- La communication de plus en plus troublée chœurs (on ne sait qui parle), refrains (éternel refrain)
Strophe *9
Le froid réhabilité, recherche d'appuis et de recours, c'est pas fini, le dialogue redémarre
- Là il y a du neuf, d'entré le froid est nié comme objet de la diatribe
- Le silence semble être la cible à l'inverse de la strophe 3
- Le « Je » hésite entre narrateur et médiateur
- On croyait savoir de quoi on parle, mais non
- Au passage cela ressemblait même à une conclusion d'ailleurs c'est dit – je sais c'est- (je cessais)
- C'est l'introduction d'une prière, (voir être de chaire) on y trouve plusieurs fois amen (amène)
- Le silence est là (on se met en position d'entendre = on fait silence)
- Au final on oublie le couple (Je) on introduit l'amour individuel, celui qu'on ressent, ou dont on souffre, pas celui qu'on partage.
- Il y a opposition entre yeux de Chimène et amour qui malmène (là le mâle semble être celui qui est le plus mené par l'amour)
- C'est aussi une strophe de transition, mais bien plus forte, c'est le gonflement (pas innocent) du propos (le nombre de ver s'amplifie juste après)
Strophe *10:
Les échanges sont plus long, le silence parle plus bien que hautain, le froid se tait écoute, les deux semblent renvoyés dos à dos (fusion par silence saisi de froid), par le « je » médiateur de la strophe précédente
- Là comme annoncé dans la transition il y a plus de vers, et pour la première fois le silence est directement sujet.
- On joue avec le froid, ambiguïté sur le deuxième ver qui pourrait parler du froid en dernier au premier (pardon) ou du silence sujet.
Le silence était haut comme saisi de froid (Haut= hautain, Hot, et chaud dans le sens compliqué)
Et c'est sur ce dernier que j'entends faire bruit
- Au troisième ver le jeu continue -bruit sur le froid...silence et oui c'est le silence l'objet.
- Le cinquième ver; a été modifié pour mieux porter la notion de perte du sens des choses et le renvoi aux prières précédentes.
( Durant le temps d'errance vidant tant loi que foi.)(qui les laisse sans joies n'apportait rien sinon la répétition de mortel ennui)
Strophe *11:
Le rapprochement continue, on approche la fusion, on se parle, on affronte la difficulté.
- Le jeu continue ce froid fait d'un silence se lit à la lumière de la strophe qui précède et est en fait – Ce froid qui est le fait d'un silence- plaçant la communication comme sujet
- C'est une strophe clé, comme la sept, et la quatre les dés sont jetés, l'interprétation des mots va décider du sens du propos,
- Cela se confirme par monologue, la parole, jour sans satellites pas de gsm
- Le silence est là pas de satellites pas de télé, pas de bruit (dans le foyer)
- L'égarement aussi pas de satellites pas de (GPS) pas de repères
- Toujours bien sur les mots du froid comme blizzard,
- Clin d'œil du marin insulaire (gîte inclinaison d'un navire pour cause intérieure, bande inclinaison d'un navire pour cause extérieure) l'ancre.
- Les mots peuvent bien sur être vu autrement . Ils renvoient à chair au lieu de chaire dans la strophe quatre ou anticipe dans la douze se faire la belle, amants.. On joue sur l'équivoque.
- Gîte renvoi aussi au lieu qui abrite en passe d'être perdu
Strophe *12:
Des qualités resurgissent (l'art de surprendre l'autre) on se redécouvre
- Ce froid surprend vu l'orientation précédente, mais on a vu froid et silence fusionner dans froid fait d'un silence - Les mots du froid sont donc omniprésents, ça sent l'épilogue, on en perd le souffle six vers sans vraies pauses
- Le couple réapparait (le mâle de cette froidure)
- Le silence nous fait signe (le dernier air précède le silence)
- La communication s'apaise (le dernier air qui laisse froid )
- On s'apprécie à nouveau (se voir en belle ou bien en roi) malgré les traces
- Remarquez que le silence laisse place pour le retour du calme (agit comme un gel)
- Résultat les amoureux refont des galipettes (le mâle se fait la belle sic heu pardon)
- Le clin d'œil aux îles est là (la ritournelle est typique de Noël chez nous)
- Mais la prière de remerciement est aussi là signe du retour à quelque chose d'appréciable qui vaut mille ritournelles.
Strophe *13:
Les dés ne peuvent dépasser douze...Eh bien c'est fini, ouf et bien fini, qu'avez vous cru, que je les laisserai en froid? Non je suis trop romantique et optimiste. Ceci dit Silence et Froid sont encore réuni. Voilà un couple qui tient la route lol. Enfin croisons les doigts (enfin cela se croi...)
Je n'ai pas tout mis, notamment pas d'analyse technique, remarquez cependant le choix de l'alexandrin pour atténuer les effets de la longueur du poème.
Je pourrais vous livrer, le vrac de la gestation, mais c'est du fouillis
Ceci dit froid ou dérivés sont abordés au moins trente fois à vous de les trouver.
Le silence un peu moins, mais tentez de le poursuivre, (le trouver éclaire).
On peut s'amuser à analyser leurs relations qui ne sont jamais anodines.
La recherche des termes de marine ou de l'insularité est aussi un jeu à essayer.
YOMEMOY- Nombre de messages : 574
Age : 62
Localisation : 972 Tropicales Antilles
Date d'inscription : 06/08/2009
Re: Silence froid (Poème de concours)
Je ne sais pas expliquer mes rimailles... et lire tout ce travail pour ton poème me laisse bouche bée... du coup je ne sais plus si la façon que j'ai de lire sera aussi spontanée... je vais devoir freiner mon imagination pour la consacrer plus au travail que à la lecture toute simple... mais ... ça mérite un bravo, et même deux vu que je ne saurais pas en faire autant moi...
Imagination
Bien au contraire Nandy,
Il faut laisser aller l'imagination,
De toute façon, il s'agit d'abord de cela,
Imaginer, puis introduire un peu de soi, un peu de contexte, un peu de choix
Une pirouette, un peu d'inattendu, du premier degré, du second, et pourquoi pas du plus nébuleux, à bien y regarder il n'y a que peu qui ne soit de notre référentiel commun.
De toute façon j'aime bien dire tout et son contraire, et encore plus le dire en même temps
Pour moi un poème c'est comme un concentré de roman, on doit pouvoir en faire une pièce, tout comme le déguster sans y penser.
L'accès à une simple rimaille, doit toujours être présent, mais pourquoi pas plus de temps en temps.
Enfants nous faisions cela avec les contes à personnages imposés (en oral c'est plus simple et plus compliqué à la fois)
A bientôt.
Il faut laisser aller l'imagination,
De toute façon, il s'agit d'abord de cela,
Imaginer, puis introduire un peu de soi, un peu de contexte, un peu de choix
Une pirouette, un peu d'inattendu, du premier degré, du second, et pourquoi pas du plus nébuleux, à bien y regarder il n'y a que peu qui ne soit de notre référentiel commun.
De toute façon j'aime bien dire tout et son contraire, et encore plus le dire en même temps
Pour moi un poème c'est comme un concentré de roman, on doit pouvoir en faire une pièce, tout comme le déguster sans y penser.
L'accès à une simple rimaille, doit toujours être présent, mais pourquoi pas plus de temps en temps.
Enfants nous faisions cela avec les contes à personnages imposés (en oral c'est plus simple et plus compliqué à la fois)
A bientôt.
Dernière édition par YOMEMOY le Lun 03 Jan 2011, 00:18, édité 1 fois
YOMEMOY- Nombre de messages : 574
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Localisation : 972 Tropicales Antilles
Date d'inscription : 06/08/2009
Re: Silence froid (Poème de concours)
Alors moi ...après les fêtes ...et je ne bois pas , plus...J'ai bien aimé le poème...mais pour les explications efficaces avec la surchauffe j'ai fait fondre les restes de la neige !
Soeurette moi j'en ferai un copier/ coller au Diablotin lui va nous faire un résumé !
YOMEMOY Mon vieux l'herbe en hiver même dans les îles n'est pas terrible !
Ou alors c'est le ti' paunch !! " hum souvenir souvenir une époque ou parfois nous étoins pleins ( comme des cerises ) "
En toute moquerie sympathique !
Soeurette moi j'en ferai un copier/ coller au Diablotin lui va nous faire un résumé !
YOMEMOY Mon vieux l'herbe en hiver même dans les îles n'est pas terrible !
Ou alors c'est le ti' paunch !! " hum souvenir souvenir une époque ou parfois nous étoins pleins ( comme des cerises ) "
En toute moquerie sympathique !
delcau roinos- Nombre de messages : 7834
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Localisation : Pas là où je devrais être !
Date d'inscription : 11/04/2009
Re: Silence froid (Poème de concours)
Pour répondre à Delco... Le diablotin a la tête à sa musique, à part ses paroles pour ses chansons il ne s'occupe plus des écrits des autres..; même pas les miens que je ne lui fais pas lire pour cause que ... c'est un jardin perso à moi... par contre moi j'l'entends, avec sa musique l'année commence à peine il a déjà une chanson à son arc ... en plus j'aime bien c'est entraînant... l'année commence bien...
Ha si il y a une noveauté ... mince j'lui ai pas fait la pub... pfff il n'a qu'à se la faire , il a écrit un recueil de ""octa en guernet""
Lis son interview il préfère passer la nuit avec la lune qu'avec moi...
http://81.255.233.62/octa-en-guernet-yves-le-guern-p-50489.html#commentaires
Ha si il y a une noveauté ... mince j'lui ai pas fait la pub... pfff il n'a qu'à se la faire , il a écrit un recueil de ""octa en guernet""
Lis son interview il préfère passer la nuit avec la lune qu'avec moi...
http://81.255.233.62/octa-en-guernet-yves-le-guern-p-50489.html#commentaires
Re: Silence froid (Poème de concours)
J'ai vu qu'il était taureau, il si parait que cela est une super année pour eux !!
Moi j'aimerai bien me remettre sur ma gratte mais les articulations ne suivent pas
Alors j'ai récupéré l' orgue de ma fille les mouvements sont plus doux et puis avec ma guitare le vrai Rock and Roll ça arrache ! Mais je crois que pous jouer ACDC je ferai mieux d'apprendre le triangle ou la guimbarde ! :shatmus:
Moi j'aimerai bien me remettre sur ma gratte mais les articulations ne suivent pas
Alors j'ai récupéré l' orgue de ma fille les mouvements sont plus doux et puis avec ma guitare le vrai Rock and Roll ça arrache ! Mais je crois que pous jouer ACDC je ferai mieux d'apprendre le triangle ou la guimbarde ! :shatmus:
delcau roinos- Nombre de messages : 7834
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Re: Silence froid (Poème de concours)
C'est çà les "Vidette du chaud bize n'es ...pas " Moi j'ai ma grande fille qui a une boite de production.. Mais elle ne produits que du " rap " et quelques jeunettes donc une qui fait les génériques pour Dysney enfin de leurs musique à eux, quoi qu'ils m'ont fait écrire deux raps pour un groupe Marseillais !!
Elle c'est une leurs vedettes j'ai mangé avec elle elle est super sympa ! http://sheryne-officiel.skyrock.com/ "Mon essentiel ma préférée
En plus dans les clips c'est la famille qui jouent !
Elle c'est une leurs vedettes j'ai mangé avec elle elle est super sympa ! http://sheryne-officiel.skyrock.com/ "Mon essentiel ma préférée
En plus dans les clips c'est la famille qui jouent !
delcau roinos- Nombre de messages : 7834
Age : 73
Localisation : Pas là où je devrais être !
Date d'inscription : 11/04/2009
Re: Silence froid (Poème de concours)
Bravo amis poètes de nous permettre de comprendre ce qu'était le thème du concours et merci d'être capable de nous expliquer l'imagination galopante que je n'ai pas trop de mal à suivre et j'en suis ravie.
frisonne- Nombre de messages : 5481
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 16/02/2007
Mot qui rient
Hi Claude,
Ce n'est point de l'herbe mais du bambou qu'il faudrait, pour remplir de mots plein de parchemins.
Pour éviter la surchauffe utilse ctrl f *strophe number
Quand aux mots qui rient
Toujours j'apprécie
Frissonne, c'est un plaisir,
Réservé aux poèmes de concours
Sinon il faudrait un livre à tant écrire
Même si comme dit claude on faisait court
Bin oui ça fatigue alors je dors
Ce n'est point de l'herbe mais du bambou qu'il faudrait, pour remplir de mots plein de parchemins.
Pour éviter la surchauffe utilse ctrl f *strophe number
Quand aux mots qui rient
Toujours j'apprécie
Frissonne, c'est un plaisir,
Réservé aux poèmes de concours
Sinon il faudrait un livre à tant écrire
Même si comme dit claude on faisait court
Bin oui ça fatigue alors je dors
YOMEMOY- Nombre de messages : 574
Age : 62
Localisation : 972 Tropicales Antilles
Date d'inscription : 06/08/2009
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