Retour au pays (pantoum)

Après toute une nuit dans ce wagon-couchette,
Me voici admirant la mer s’offrant à moi,
Aux bleus échevelés par le vent qui hachette
Des vagues au dos rond, inondant la paroi.

Me voici admirant la mer s’offrant à moi,
Sur ce rocher luisant par les larmes salines
Des vagues au dos rond inondant la paroi ;
Et je reste debout dans ces odeurs marines.

Sur ce rocher luisant, par les larmes salines,
Je revois son bateau rentrant au port le soir,
Et je reste debout, dans ces odeurs marines,
Espérant ardemment d’au loin l’apercevoir.

Je revois son bateau rentrant au port le soir.
Nous guettions ici, mes sœurs avec ma mère,
Espérant ardemment d’au loin l’apercevoir,
Ce fragile bateau fabriqué par mon père.

Nous guettions ici, mes sœurs avec ma mère,
En scrutant l’horizon pour enfin deviner
Ce fragile bateau, fabriqué par mon père,
Et dans mon souvenir, je peux l’imaginer.